Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a exhorté "les Libanais, dirigeants et citoyens, à unifier leurs efforts et leur position pour franchir cette étape difficile", assurant à cet effet qu’il multiplie les efforts diplomatiques pour qu’"une fin soit mise aux provocations israéliennes à la frontière sud".

À l’ouverture du Conseil des ministres, jeudi après-midi au Grand Sérail, M. Mikati, a affirmé qu’il "multiplie les contacts et les réunions diplomatiques pour expliquer la position libanaise et appeler les pays amis à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses provocations à la frontière sud et pour que le conflit (à Gaza) ne s’étende pas au Liban".

"Nous poursuivons nos contacts intensifs à cette fin. Au cours des dernières heures, j’ai reçu des messages diplomatiques qui reflétaient une compréhension des préoccupations libanaises. Ils étaient assortis d’une promesse de continuer d’œuvrer pour mettre fin aux attaques israéliennes", a assuré M. Mikati, indiquant avoir récemment été en contact avec le secrétaire général des Nations unies, M. Antonio Guterres, actuellement au Caire. "Il m’a informé des contacts menés en vue de la tenue d’une conférence au sommet au Caire samedi prochain", a-t-il ajouté.

M. Mikati a par ailleurs indiqué qu’il s’est "entretenu longuement avec le gouverneur par intérim de la Banque du Liban, Wassim Mansouri", pour prendre connaissance "des mesures prises pour assurer la stabilité monétaire". Et M. Mikati d’ajouter: "Le taux de change a été ajusté et je suis rassuré par les mesures prises".

Le Premier ministre sortant a ensuite rappelé qu’il a tenu une réunion avec l’Autorité nationale de gestion des catastrophes et des crises pour discuter et mettre en place les mesures exécutives nécessaires au cas où la guerre s’étendrait au Liban. "Nous avons pris une série de décisions en ce sens", a-t-il précisé sans donner davantage de détails.

Le chef du gouvernement d’expédition des affaires courantes a par la suite fustigé le bombardement de l’hôpital baptiste Al-Ahli, mardi, à Gaza, soulignant que "ce terrible massacre est la preuve flagrante que l’ennemi n’a aucun contrôle sur son agression".

M. Mikati a par ailleurs critiqué sans le nommer le chef du CPL, Gebran Bassil, qui avait indiqué dimanche que les évènements actuels n’influeraient pas sur la présidentielle, avant de plaider pour l’élection d’un nouveau chef de l’Etat sans tarder.

Il a stigmatisé les actes de vandalisme et la violence qui ont marqué les mouvements de protestation anti-israéliens, mardi soir et mercredi. "Exprimer son opinion, notamment au sujet de ce qui se passe à Gaza, est un droit légitime, mais les mouvements populaires qui vont au-delà de cette expression et qui se transforment en attaques contre la population, l’armée, les forces de sécurité, la propriété publique et privée, et les missions diplomatiques sont absolument inacceptables".

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