Les forces russes ont frappé des sites du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham dans la région d’Idleb ce weekend. Moscou et Damas ont intensifié leurs attaques contre les rebelles depuis le début de la guerre Hamas-Israël.

L’armée russe a affirmé avoir mené des frappes aériennes ce week-end sur un groupe jihadiste dans la région d’Idleb en Syrie (nord-ouest), dernier bastion rebelle du pays, en assurant avoir tué une trentaine de combattants.

" Le 11 novembre, les forces aérospatiales russes ont mené des frappes aériennes dans la province d’Idleb sur des sites de formations armées illégales ayant participé à des tirs sur des positions de l’armée gouvernementale syrienne ", a indiqué l’armée russe.

" Des abris souterrains et des camps d’entraînement du groupe terroriste Jabhat al-Nosra ont été détruits. 34 combattants ont été tués et plus de 60 blessés ", a poursuivi l’armée russe, dans un communiqué publié dimanche soir, utilisant l’ancien nom du mouvement qui se fait désormais appeler Hayat Tahrir al-Cham (HTS).

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté des frappes russes samedi sur des positions de HTS, principal groupe actif dans le nord-ouest de la Syrie.

Selon cette ONG, basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, ces frappes ont causé la mort de cinq combattants.

Des échanges de tirs ont régulièrement lieu entre HTS et des factions alliées d’une part et les forces gouvernementales d’autre part.

Les forces du président syrien Bachar al-Assad et Moscou, son principal allié, avaient intensifié en octobre les frappes dans la région d’Idleb et ses environs, en réponse à une attaque de drones ayant fait plus de 100 morts à Homs (centre).

Un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie a été décrété à Idleb après une offensive du régime en mars 2020, mais il est régulièrement violé.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP