Le président américain Joe Biden s’est dit mercredi "relativement optimiste" quant à une prochaine libération d’otages détenus par le Hamas et a assuré avoir demandé à Israël d’être "extrêmement prudent" dans la conduite de ses opérations dans le principal hôpital de Gaza.

"Je ne veux pas m’avancer, car je ne sais pas ce qui s’est passé au cours des quatre dernières heures, mais nous avons bénéficié d’une grande coopération de la part des Qataris", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre en Californie avec le président chinois Xi Jinping.

Évoquant la "pause que les Israéliens ont acceptée", il s’est ensuite interrompu et a dit: "Je vais m’arrêter (…) mais je suis relativement optimiste."

Le Qatar est un médiateur clé dans les négociations sur la libération des otages aux mains du Hamas. Environ 240 personnes ont été enlevées le jour de l’attaque du Hamas, le 7 octobre, selon les autorités israéliennes.

Interrogé par ailleurs sur les opérations menées par l’armée israélienne dans le principal hôpital de Gaza, M. Biden a répondu: "Nous avons discuté de la nécessité pour eux d’être extrêmement prudents."

L’armée israélienne poursuivait son opération dans l’hôpital Al-Chifa, après s’y être retirée la veille pendant quelques heures. Cette opération suscite de vives inquiétudes et critiques à l’international sur le sort des patients et des milliers de civils pris au piège.

Plusieurs milliers de personnes, malades, membre du personnel et civils déplacés par la guerre qui fait rage depuis le 7 octobre, se trouvent sur le site de l’hôpital Al-Chifa, selon des témoins.

"L’idée qu’ils (Israël) vont simplement s’arrêter et ne rien faire n’est pas réaliste. Il ne s’agit pas d’un tapis de bombes. C’est différent. Ils vont dans les tunnels, ils vont à l’hôpital", a encore affirmé M. Biden.

"Ils apportent également des couveuses. Ils apportent d’autres moyens d’aider les gens à l’hôpital", a-t-il ajouté.

La Maison-Blanche a accusé le Hamas d’utiliser des hôpitaux à Gaza pour des opérations militaires et en particulier celui d’Al-Chifa.

Plus tôt mercredi, la Maison-Blanche avait dit ne pas avoir "donné de feu vert aux opérations autour de l’hôpital Al-Chifa". "Nous avons toujours été très clairs avec nos partenaires israéliens sur l’importance de minimiser les pertes civiles", a dit le porte-parole John Kirby.

Washington, qui fournit une importante aide militaire à Israël, apporte un soutien sans faille à son allié depuis l’attaque du 7 octobre disant qu’il a le devoir et l’obligation de se défendre contre le Hamas tout en s’inquiétant du nombre élevé de Palestiniens tués.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP