Les chefs des Églises de Jérusalem ont répondu aux critiques leur reprochant une rencontre avec le président israélien, Isaac Herzog, dans le contexte des combats à Gaza, dans un communiqué publié samedi 17 décembre. Lors de cette entrevue, ceux-ci auraient notamment insisté sur "la position universelle de l’Église réclamant la fin du bain de sang à Gaza" face au responsable israélien.

Les chefs des Églises de Jérusalem, critiqués pour avoir participé, en pleine guerre de Gaza, à une cérémonie des vœux avec le président israélien Isaac Herzog, se sont défendus, samedi, affirmant avoir demandé la "fin du bain de sang" lors de la rencontre.

La tenue de cette cérémonie traditionnelle, jeudi, a été annoncée le même jour par la présidence israélienne, qui en a publié des photos sur son site.

Selon la présidence, M. Herzog a affirmé, en s’adressant aux dignitaires chrétiens au sujet de l’attaque menée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, que "des forces maléfiques des pires sortes ont perpétré des attentats barbares, sadiques".

"J’attends des dirigeants du monde chrétien qu’ils condamnent vigoureusement les atrocités du Hamas et soutiennent nos efforts pour éliminer le mal de la Terre sainte", a-t-il ajouté.

"Ternir l’image des chrétiens"

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem, Théophile III, et le custode de Terre sainte, Francesco Patton, ont notamment participé à la cérémonie, au siège de la présidence israélienne.

Cette participation a été dénoncée par le Hamas et a suscité de vives critiques chez les Palestiniens, partagées sur les réseaux sociaux.

Dans une mise au point publiée samedi, les patriarches et chefs des Églises ont affirmé que la rencontre n’était pas destinée à échanger les vœux" mais à transmettre au président israélien "la position universelle de l’Église réclamant la fin du bain de sang à Gaza".

"Tout ce qui a été rapporté en dehors de ce contexte vise à ternir l’image des chrétiens et des églises au service d’agendas politiques dans lesquels les églises ne se laisseront pas entraîner", a ajouté le communiqué.

"Nous avons été choqués par la photo des dignitaires chrétiens des Territoires palestiniens occupés rencontrant le président de l’entité sioniste à l’occasion de Noël (..) d’autant plus qu’aucun d’entre eux n’a parlé des épreuves traversées par notre peuple en raison des crimes de nettoyage ethnique commis par l’armée de l’entité sioniste", a écrit le Hamas dans un communiqué.

"Le comportement de cette direction chrétienne ne représente pas notre peuple, dans toutes ses confessions", a-t-il ajouté.

Malo Pinatel, avec AFP