Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), l’armée idéologique de Téhéran, a décidé de retirer ses officiers déployés en Syrie jeudi 1er février, en réaction aux récentes frappes israéliennes, selon des informations rapportées par plusieurs sources sécuritaires proches du dossier.

Ce retrait des officiers iraniens de Syrie n’est toutefois pas complet, mais constituerait plutôt une mesure s’inscrivant dans le cadre d’une réévaluation stratégique de la situation. Le CGRI, principal acteur de la présence iranienne dans la région, indique sur ce plan qu’il compterait davantage sur les groupes chiites locaux pour maintenir son influence, notamment le Hezbollah.

Le retrait partiel des officiers iraniens de Syrie représente donc une " réduction de la présence " plutôt qu’un abandon total. En parallèle, Téhéran aurait intensifié le recrutement de combattants chiites au Pakistan et en Afghanistan pour les envoyer en Syrie, ces deux pays étant des viviers prisés par Téhéran pour obtenir de " la chair à canon ".

La décision du CGRI serait motivée par deux facteurs. Le premier serait d’ordre tactique et vise à éviter une implication directe dans le conflit Israël-Hamas, tout en cherchant à préserver son influence régionale.

Le second concerne davantage des préoccupations internes. Selon les sources interrogées, les pasdaran craignent notamment que les services de sécurité syriens aient fait fuiter des informations compromettantes concernant la présence iranienne dans le pays.

Si cette hypothèse était vérifiée, elle prouverait une nouvelle fois que Téhéran est loin d’être bienvenu dans la région, y compris chez ses plus proches alliés.