Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, entame ce lundi une visite au Proche-Orient afin de promouvoir une trêve entre Israël et le Hamas. 

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est arrivé lundi en Arabie saoudite, première étape de sa tournée au Proche-Orient pour tenter de parvenir à une nouvelle trêve des combats meurtriers entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Antony Blinken, dont le pays est le principal soutien d’Israël, est attendu lundi en Arabie Saoudite, première étape de son cinquième voyage dans la région depuis le début de la guerre. Le chef de la diplomatie américaine doit également se rendre au Qatar, en Égypte, en Israël et en Cisjordanie occupée.

Tout en disant continuer à soutenir " le droit d’Israël à se défendre ", les États-Unis affichent une frustration croissante envers le gouvernement israélien et oeuvrent pour l’instauration d’une trêve, fondée sur un échange d’otages et de prisonniers entre Tel Aviv et le Hamas, en prélude à une solution politique qui prévoit la fondation d’un État palestinien.

A Jérusalem, M. Blinken fera ainsi pression sur les autorités palestiniennes, afin d’accroître l’acheminement de nourriture, d’eau et de médicaments dans la bande de Gaza où la situation humanitaire est désastreuse d’après les ONG.

Alors que la guerre va entrer mercredi dans son cinquième mois, 128 personnes, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été tuées en 24 heures, a annoncé le ministère de la Santé à Gaza.

Le gouvernement du Hamas a lui fait état de " frappes aériennes et d’artillerie autour " des trois hôpitaux de Khan Younès, la grande ville du sud de Gaza, encerclés par les forces israéliennes.

L’armée israélienne a indiqué avoir mené des " raids ciblés " dans le nord et le centre du territoire, et avoir tué " des dizaines de terroristes qui tendaient des embuscades " à Khan Younès. L’armée pilonne depuis des semaines la ville où selon elle se cachent des responsables du mouvement islamiste palestinien.

Elle a affirmé dimanche y avoir investi un complexe utilisé par le Hamas pour préparer l’attaque sanglante du 7 octobre et dans lequel Mohammad Sinouar avait un bureau. Ce haut commandant de la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, est le frère de Yahya Sinouar, le chef du mouvement islamiste dans la bande de Gaza, considéré comme le cerveau de l’attaque du 7 octobre.

Frustration américaine

Sur le front diplomatique, des tractations se poursuivent pour parvenir à une seconde trêve, après celle d’une semaine fin novembre. Une centaine d’otages retenus à Gaza avaient alors été échangés contre des Palestiniens détenus par Israël.

Quelque 250 personnes ont été enlevées le 7 octobre, selon Israël, et 132 otages sont toujours retenus à Gaza. Parmi eux, 27 ont été déclarés morts par l’armée.

Le projet élaboré par les médiateurs qatari, américain et égyptien à Paris fin janvier est " un accord-cadre qui a besoin d’être étudié " par le mouvement palestinien, a-t-il dit.

Selon une source du Hamas, la proposition prévoit notamment une trêve de six semaines avec la libération de 35 à 40 otages en échange de 200 à 300 détenus palestiniens.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, exige un cessez-le-feu total. Ce que refuse Benjamin Netanyahou malgré la pression des familles des otages qui manifestent quasi quotidiennement pour demander la libération de leurs proches.

Avec AFP