Les États-Unis ont commencé samedi les largages aériens d’aide sur Gaza en délivrant plus de 38.000 repas, a déclaré l’armée américaine, après près de cinq mois de guerre ayant provoqué une grave crise humanitaire dans le territoire palestinien.

Cette annonce intervient deux jours après une distribution d’aide ayant tourné au drame dans la bande de Gaza, bombardée et assiégée par l’armée israélienne, et menacée de famine selon l’ONU.

Trois avions militaires américains ont largué de la nourriture dans le but d’"aider les civils affectés par le conflit actuel", a déclaré un responsable du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Les avions ont largué "66 colis contenant des repas sans porc" samedi après-midi heure locale à Gaza, a dit ce responsable.

Le Centcom a ensuite précisé que ces colis contenaient plus de 38.000 repas, largués "le long de la côte de Gaza", et que l’opération avait été menée en coopération avec la Jordanie.

Il a ajouté travailler à planifier de "potentielles missions suivantes de livraison d’aide".

Le président américain, Joe Biden, avait déclaré vendredi que Washington se joindrait "dans les prochains jours", et pour la première fois, à la " "Jordanie et d’autres pays en opérant des largages de nourriture et autres biens" sur Gaza.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, avait ensuite précisé qu’il ne s’agirait pas d’une opération unique.

"D’autres largages seront planifiés et exécutés" par le Pentagone, avait-il dit, en insistant sur leur caractère "extrêmement difficile" en raison de la densité de population à Gaza.

"Des innocents sont pris au piège d’une guerre terrible, incapables de nourrir leurs familles, et vous avez vu la réponse lorsqu’ils ont essayé d’obtenir de l’aide", avait souligné Joe Biden, en référence au drame survenu jeudi.

Jusqu’à présent, les États-Unis, premier soutien d’Israël, n’avaient pas procédé à de tels largages d’aide jugeant leur efficacité limitée.

Mais le président Joe Biden avait estimé vendredi que l’aide apportée à Gaza était "loin d’être suffisante aujourd’hui". Il a également évoqué "la possibilité d’un couloir maritime pour acheminer de grandes quantités d’aide".

Les largages d’aide humanitaire sur Gaza ou d’éventuelles livraisons par voie maritime "ne peuvent pas se substituer à la nécessaire entrée d’assistance par le plus de routes terrestres possible", a dit samedi un haut responsable américain.

Avec AFP