Israël s’assurera que l’aide humanitaire devant transiter par un corridor maritime arrivera directement aux habitants de la bande de Gaza, ce qui "accélèrera l’effondrement du Hamas", a déclaré dimanche le ministre de la Défense, Yoav Gallant.

"Nous ferons en sorte que l’aide arrive à ceux qui en ont besoin", a dit M. Gallant depuis un bateau militaire au large des côtes de Gaza.

L’aide contribuera "à atteindre l’un des principaux objectifs de la guerre: l’effondrement du pouvoir du Hamas", a assuré M. Gallant sur X, alors qu’Israël accuse le mouvement palestinien, de détourner l’aide humanitaire dans le territoire.

Vendredi, l’Union européenne et les États-Unis ont annoncé préparer un corridor humanitaire maritime depuis Chypre, située à quelque 370 kilomètres de Gaza. Un premier navire chargé de 200 tonnes de nourriture est prêt à quitter l’île méditerranéenne.

Laura Lanuza, la porte-parole de l’ONG espagnole Open Arms, partenaire dans ce projet de l’ONG américaine World Central Kitchen (WCK), a précisé samedi que les autorités israéliennes avaient inspecté la cargaison et que WCK "construi(sait) une jetée" pour pouvoir la décharger.

Dimanche, des habitants se sont rendus sur la plage dans le sud de la ville de Gaza dans l’espoir de voir arriver le navire. "J’attends depuis ce matin, car la situation est tragique", a assuré Mohammed Harrara à l’AFP.

"Ils ont dit qu’il y avait un bateau chargé d’aide qui allait arriver et que les gens pourraient manger", a dit un autre palestinien, Mohammed Abou Baïd. "Dieu seul sait. Nous ne le croirons pas tant que nous ne l’avons pas vu", a-t-il ajouté.

Outre le lourd bilan humain et les destructions colossales, la guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien, où l’ONU redoute une famine généralisée.

D’après le ministère de la Santé de Gaza, 25 personnes, la plupart des enfants, sont déjà mortes de malnutrition et de déshydratation dans le territoire.

L’aide humanitaire, contrôlée par Israël, n’entre qu’au compte-gouttes dans la bande de Gaza, principalement depuis l’Égypte, alors que les besoins sont immenses.

Avec AFP