L’Union européenne a réclamé, jeudi, une trêve humanitaire "immédiate" pour permettre la vaccination antipolio de tous les enfants de la bande de Gaza.

"Il est inquiétant de voir que la polio a été détectée et un premier cas confirmé", a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, au nom des pays de l’UE.

Une épidémie au sein d’une population "déjà affaiblie par plus de dix mois de combats et de déplacements, de malnutrition, du manque de services de santé de base et des conditions sanitaire déplorables (…) doit être évitée", a-t-il souligné.

À Gaza, 2,4 millions de Palestiniens, quasiment tous déplacés et pour moitié des enfants selon l’ONU, s’entassent dans des zones de plus en plus réduites.

Depuis des mois, l’ONU et des ONG s’alarment de la situation sanitaire dans le territoire, où les eaux stagnantes, les montagnes de décombres et ordures, la chaleur harassante de l’été et la promiscuité forment un bouillon de culture propice aux épidémies.

Pour tenter de prévenir la menace qui plane sous les tentes, dans les décombres ou dans les immeubles encore debout mais souvent sans eau ni électricité, l’OMS entend déployer 2.700 soignants répartis en 708 équipes dans toutes les municipalités de la bande de Gaza.

L’Unicef doit assurer le maintien de la chaîne du froid pour les doses prévues en vue de vacciner plus de 640.000 enfants de moins de dix ans, a indiqué son porte-parole, Jonathan Crickx.

L’inquiétude est montée d’un cran la semaine dernière après l’annonce par le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne d’un premier cas de polio chez un bébé de dix mois.

Cela faisait 25 ans que la polio avait disparu de la bande de Gaza, selon l’ONU.

Avec AFP