Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé que seul l’Iran peut avoir une influence sur le choix du prochain chef de l’État "à travers le bloc parlementaire du Hezbollah", alors que les autres pays ne peuvent qu’exprimer un "simple souhait sur l’identité du prochain président". "Si le Hezbollah n’avait que deux députés, l’influence qu’il aurait exercé se serait limitée à celle de ces deux députés".

M. Geagea a souligné en outre la nécessité de "bannir certaines théories" comme celle selon laquelle la présidentielle au Liban est tributaire des négociations de Vienne". "Je ne comprends pas le lien entre les négociations de Vienne qui portent uniquement sur le dossier nucléaire et la présidentielle au Liban", a poursuivi M. Geagea lors d’une rencontre organisée vendredi soir à Meerab avec des militants des Forces libanaises. "Nous vivons vraiment à l’ombre de fabulations politiques puisque seule la volonté des parties locales peuvent avoir une incidence sur la présidentielle, mais celles-ci sont malheureusement dans la confusion", a ajouté M. Geagea.

Estimant que la situation est difficile et qu’il est encore possible de changer les choses, M. Geagea a déclaré qu’il est probable, dans la phase actuelle, "qu’un candidat du camp du 8 Mars n’accède pas à la première magistrature". "Cela constitue 50% de la mission, a-t-il insisté. L’autre moitié consiste à faire élire un président capable d’affronter, de camper sur ses positions et ses convictions et de prendre des décisions a minima, parce que, dans le cas contraire, les choses ne pourront pas changer." M. Geagea a estimé dans ce cadre qu’"il n’est pas suffisant que le futur président de la République se contente de ne pas faire ce que veut le camp opposé, qui a ses ramifications au sein des  institutions qui lui garantissent ce qu’il veut". Et de conclure: "Nous réclamons un président qui sache ce qu’il veut, qui démantèle ces ramifications et qui modifie la situation. Dans le cas contraire, la situation restera inchangée dans le pays."