Le ministre sortant de l’Énergie Walid Fayad s’est entretenu mercredi avec le Premier ministre sortant Najib Mikati pour étudier les derniers développements liés au dossier de l’électricité.

" J’ai présenté au Premier ministre un état des lieux concernant l’évolution du dossier de l’électricité, et l’ai informé des différentes démarches entreprises pour assurer le courant électrique avec des pays amis ", a déclaré le ministre de l’Énergie lors d’un point de presse à l’issue de sa réunion avec le chef du gouvernement. " Ces développements sont principalement liés à la question de l’augmentation tarifs, qui permettra aux citoyens de faire des économies sur leurs factures de générateurs, puisque la nouvelle grille des prix équivaut à la moitié du prix des générateurs privés ", a-t-il souligné.

Interrogé sur les accusations portées contre le ministère de l’Énergie selon lesquelles celui-ci s’opposerait à l’augmentation du tarif, M. Fayad a assuré que son ministère avait approuvé la décision du conseil d’administration d’EDL. " Nous avons envoyé cette décision au ministère des Finances pour obtenir son approbation ", a-t-il souligné. Et de poursuivre : " J’ai d’ailleurs rencontré le ministre des Finances Youssef al-Khalil à ce sujet. Son ministère prépare une décision approuvant la hausse des tarifs ".

M. Fayad a également abordé le fonctionnement des centrales de Zouk et de Jiyeh, confirmant que des pressions sont exercées par les riverains pour ne pas les exploiter. " Nous pourrions produire environ 200 mégawatts avec les centrales de de Zouk et de Jiyeh, mais la fumée noire émise par l’usine de Zouk a irrité certains citoyens. Toutefois, des spécialistes nous ont assuré que cette fumée, bien quegênante, n’est pas nocive ", a-t-il expliqué.

Dans ce contexte, Walid Fayad a noté que les responsables de la centrale de Zouk se sont engagés à ce que ce scénario ne se reproduise plus et à ce que des mesures appropriées soient prises. " Il serait utile dans ces circonstances, de continuer à exploiter ces deux usines, au moins jusqu’à la livraison de la nouvelle cargaison irakienne (80 000 tonnes de fuel), afin d’éviter de sombrer dans l’obscurité totale et de perturber les services publics ", a-t-il estimé. Et au ministre de conclure : " Cette cargaison devaitêtre livrée à la mi-septembre, mais elle a été retardée pour des raisons liées aux spécifications ".