Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a déclaré jeudi que " le statu quo durera en attendant que les 20 députés indépendants et du changement prennent leur décision en ce qui concerne l’élection d’un président de la République ". Dans une interview accordée à la revue " al-Massira ", il a précisé que " si ces députés venaient à décider de voter pour un candidat et étaient convaincus de la nécessité de sortir le pays de la vacance présidentielle, la situation changerait inévitablement ". Afin de sauver le Liban, " nous avons besoin d’un chef d’État capable de gérer la conjoncture actuelle, aux côtés d’un Premier ministre et d’un gouvernement de sauvetage ". Il a indiqué que les FL " participent à toutes ces démarches à condition que le gouvernement soit doté d’une bonne volonté ".

Il a également souligné que " les Forces libanaises ne sont pas du tout disposées à se rendre à l’étranger pour participer à des conférences similaires à celle tenue à Doha (en 2008 suite à l’occupation de Beyrouth par le Hezbollah), surtout si la question principale à l’ordre du jour est l’élection présidentielle ". Et de marteler : " Le chef de l’État au Liban est élu par les 128 députés ".

Le Hezbollah et ses alliés entravent l’élection présidentielle

Par ailleurs, M. Geagea a déploré l’idée prônée par l’ancien président Michel Aoun selon laquelle " l’accord de Taëf a réduit le pouvoir et les prérogatives du président ". En misant sur cette thèse, il a réussi à influencer la population de sorte qu’elle constitue le point focal dans le cadre de ces élections. " Pareil pour les invitations au dialogue qui se multiplient et qui constituent une distraction pour l’opinion publique ", a-t-il insisté, niant que " les divergences au sein des rangs chrétiens sont à l’origine de l’impossibilité d’élire un président ". Preuve en est, " c’est que nous avons avancé un candidat pour lequel nous votons à chaque fois. Ce sont le Hezbollah et ses alliés, donc le Courant patriotique libre (CPL) qui bloque à ce processus ".