Le chef du Conseil russe des muftis, Albir Kurganov, a été reçu vendredi par le chef du Parlement, Nabih Berry, et le Premier ministre sortant, Najib Mikati. Bien que cette visite intervient en plein crise politique au Liban, elle n’a aucune dimension politique, d’après l’agence al-Markaziya. Cela s’explique principalement par le fait que le mufti russe n’occupe aucune position politique dans son pays et qu’en Russie, les hommes religieux ne s’engagent pas dans les affaires politiques. Cette visite au Liban a donc été qualifiée de "protocolaire".

Toutefois, selon des sources citées par al-Markaziya, la Russie serait préoccupée par le vide présidentiel prolongé au Liban. Pour elle, l’atmosphère d’entente qui règne dans la région – qui se manifeste par la restauration des relations arabo-syriennes et du rapprochement saoudo-iranien – devrait avoir un impact positif sur le Liban pour qu’il ne reste pas "un champ de bataille".

D’après les sources précitées, la Russie serait ainsi favorable à l’élection d’un président qui aurait un profil "politique" plutôt qu’"économique". Dans les mêmes milieux, on souligne que la Russie estime qu’à ce stade, le nouveau chef de l’État libanais devrait être ouvert à l’Occident et à l’Orient, et capable de communiquer avec les pays du Golfe, l’Iran et la Syrie afin de résoudre les problèmes de son pays, notamment la crise des réfugiés, la délimitation des frontières avec la Syrie et la lutte contre la contrebande.

En ce qui concerne une possible initiative russe pour débloquer la présidentielle, dans les milieux proches de Moscou, on affirme qu’aucun responsable russe ne devrait se rendre au Liban dans un avenir proche.

Le mufti Albir Kurganov et l’ambassadeur de Russie au Liban, Alexander Rudakov, ont par ailleurs été reçus par le chef des Marada, Sleiman Frangié.

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