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Le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a affirmé que "toutes les mesures nécessaires ont été prises pour éviter que les affrontements dans le camp de Aïn el-Héloué ne s’étendent à d’autres camps".

Il faisait ainsi référence aux affrontements armés qui ont éclaté samedi 29 juillet dans le camp palestinien de Aïn el-Heloué et se sont poursuivis plusieurs jours durant. Les affrontements, déclenchés par l’assassinat d’un responsable palestinien de sécurité, Abou Ahmad al-Armouchi, et quatre de ses gardes du corps dans un guet-apens, ont fait douze morts et plus de 60 blessés. Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre les différentes factions palestiniennes.

À la suite de ces affrontements, l’Arabie saoudite, suivie de plusieurs pays du Golfe, avait demandé dimanche à ses ressortissants de quitter le territoire libanais.

"Nous sommes aussi soucieux de la sécurité des ressortissants arabes que de celle des Libanais", a assuré M. Maoulaoui lors d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une réunion du Conseil central de sécurité. "Nous n’accepterons pas de compromis concernant l’application de la loi, a-t-il encore insisté. Le Liban n’est pas une boîte à lettres pour faire parvenir des messages par voie interposée."

Dans une discussion à bâtons rompus avec les journalistes, avant de présider la réunion du Conseil central de sécurité, M. Maoulaoui avait martelé: "Il ne faut pas qu’il y ait des éléments armés sur le territoire libanais. Nous n’exécutons l’agenda de quiconque."

"Nous refusons le chaos sécuritaire ainsi que le soutien à des groupuscules armés, a poursuivi M. Maouloui. Nous refusons aussi les armes illégales et toute atteinte à la sécurité des Libanais et des ressortissants arabes."

"Il y a des groupes armés dans les camps et cela est du ressort de l’armée", a ajouté M. Maoulaoui, saluant à cet égard le commandement de l’armée pour sa "sagesse".

Il a conclu en d’affirmant que "les pays arabes sont des amis du Liban et se soucient de son intérêt".