Ghayath Yazbeck, député des Forces libanaises, déclare que "la situation de guerre ou de paix au Liban dépend des intérêts de l’Iran". Ces intérêts conditionnent, d’après lui, "l’état d’accablement dans lequel nous nous trouvons actuellement".

Dans un entretien accordé à Radio Liban Libre, il précise qu’"après épuisement de son énergie, le Liban ne peut soutenir tout soulèvement dans le monde arabe", avant d’indiquer que "nous protégeons la cause palestinienne à travers nos relations avec les nations et non au moyen des armes".

Par ailleurs, il insiste sur la nécessité de "dire non à tous ceux qui portent atteinte à notre présent et à notre avenir", surtout qu’en 2006, "au lendemain de la guerre (qui a opposé le Hezbollah à Israël, ndlr) que nous avons perdue, l’infrastructure du pays a été détruite".

Et de signaler que "les altercations du Hezbollah au Liban-Sud n’ont servi à rien", avant de marteler que "le Liban est un pays ‘malade’ qui a besoin d’aide". D’après lui, "nous nous engageons aujourd’hui dans des chemins difficiles alors que nous avons le pouvoir d’opter pour la neutralité".

M. Yazbeck affirme en outre que "l’Iran ne peut garantir la paix aux populations qu’il emploie pour mener les combats et pour lesquelles il prétend lutter". Selon lui, le "Hezbollah entraîne le Liban dans des voies qui aboutiront à son écrasement", dénonçant le "danger de la gouvernance de l’État par un mini-État".

Le député a, dans ce contexte, rappelé que le bloc de la République forte "œuvre à mettre fin à l’expansion d’un État au sein de l’État". Sans ces efforts, le chef des Marada, Sleiman Frangié, soutenu par le tandem Amal-Hezbollah, aurait accédé à la présidence de la République. Il estime, dans le même ordre d’idées, que "le Hezbollah a perdu son influence" insistant sur "la nécessité d’élire un nouveau chef de l’État et de former un gouvernement efficace".