L’envoyé spécial des États-Unis pour les questions humanitaires au Moyen-Orient, David Satterfield, a souligné que Washington ne dispose d’aucune indication selon laquelle la guerre qui fait rage à Gaza s’étendra au Liban, mettant toutefois en garde contre ce risque qui persiste tant que les échanges des tirs d’artillerie à la frontière sud se poursuivent.

S’exprimant lors d’une conférence de presse donnée, jeudi, en ligne, M. Satterfield a affirmé: "Il n’y a aucune indication que les deux parties ont l’intention de provoquer un conflit. Il est toutefois primordial que l’Iran et le Hezbollah n’entreprennent pas d’actions provocatrices."

"Les États-Unis ne pensent pas que ce genre de conflit (impliquant le Hezbollah et l’Iran) soit inévitable, a poursuivi M. Satterfield. Il n’en reste pas moins que la nature des attaques que le Hezbollah a lancées à travers la frontière nord d’Israël augmente les risques des erreurs de calcul. Ces attaques doivent cesser."

L’ancien ambassadeur au Liban a accusé le Hamas de mettre en danger la vie des civils à Gaza, du fait qu’il est profondément retranché "dans, autour et sous" la minuscule enclave densément peuplée, où vivent plus de 2 millions de personnes.

"Nous souhaitons que l’État hébreu soit en mesure de mettre fin à la menace que ce groupe terroriste fait peser sur les Israéliens, ainsi qu’à celle qu’il fait peser sur les civils de Gaza, dont il se moque éperdument", a-t-il martelé.

Selon M. Satterfield, le fait que le Hamas est fortement implanté à Gaza rend encore plus complexe la campagne israélienne visant à l’éliminer.

Il a souligné, par ailleurs, que les États-Unis concentrent leurs efforts pour acheminer l’aide humanitaire vers le sud et le centre de Gaza. Il a, à cet égard, noté que la pause humanitaire quotidienne de quatre heures annoncée jeudi par Israël permettra aux civils de passer en toute sécurité du nord vers le sud de l’enclave.

"Nous avons fait passer le niveau d’aide de zéro, il y a trois semaines, à environ 100 camions par jour, dans le sud de Gaza, a fait remarquer M. Satterfield. Il est évident qu’une aide plus importante est nécessaire, mais il fallait commencer et nous espérons poursuivre sur cette lancée."

En ce qui concerne l’avenir de Gaza, l’envoyé américain a fait savoir que son pays ne soutenait pas le déplacement de la population de l’enclave. "Les habitants du sud doivent avoir la possibilité de retourner dans le nord lorsque cette partie sera en sécurité", a-t-il noté.

"L’avenir de Gaza doit être décidé par les Palestiniens, sans aucune séparation entre Gaza et la Cisjordanie, a poursuivi l’ancien ambassadeur. Nous pensons également que seule la solution à deux États peut garantir un avenir pacifique tant pour Israël que pour les Palestiniens."

Et M. Satterfield de noter qu’à la fin du conflit actuel, "deux choses ne doivent pas se produire": une occupation israélienne de Gaza, d’une part, et le maintien du Hamas au pouvoir, d’autre part.

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