Le Rassemblement de Saydet el-Jabal a affirmé lundi que "le Liban ne veut pas être entraîné dans une nouvelle guerre décidée par les autres", en référence au Hezbollah qui, au lendemain de l’attaque menée par le Hamas contre Israël, a ouvert, le 8 octobre, un front contre l’État hébreu, en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Pour Saydet el-Jabal, le Hezbollah devrait faire un choix: soit il retourne dans le giron libanais, suivant les "conditions" libanaises, c’est-à-dire en "se conformant aux dispositions de la Constitution et des résolutions 1559, 1701 et 1680 du Conseil de sécurité des Nations unies"; soit "il reste le représentant de l’Iran jusqu’à ce que ce dernier le laisse tomber au premier vrai danger", comme il l’a fait avec le Hamas, lit-on dans un communiqué publié par le rassemblement à l’issue de sa réunion hebdomadaire.

Pour rappel, la résolution 1701 a mis fin à la guerre menée par Israël contre le Liban en 2006. Les résolutions 1559 et 1680, adoptées respectivement en 2004 et 2006, prévoient "le désarmement de tous les groupes armés au Liban, afin que, conformément à la décision du gouvernement libanais du 27 juillet 2006, seul l’État libanais soit autorisé à détenir des armes et à exercer son autorité au Liban".

Affirmant que la libération du Liban de l’occupation iranienne est aussi importante que sa libération des occupations "syrienne et israélienne", Saydet el-Jabal a appelé les partis politiques souverainistes et les députés à "soulever la question des armes du Hezbollah et de toutes les factions palestiniennes", et ce, "non seulement en application des dispositions de la Constitution, de l’accord de Taëf et des résolutions internationales, mais parce qu’il s’agit de la condition principale pour que le Liban recouvre sa souveraineté et pour sortir le pays de l’effondrement financier et économique", a conclu le rassemblement.