Le Rassemblement de Saydet el-Jabal a affirmé lundi que "le salut du Liban passe, de plus en plus, par l’application des résolutions 1559, 1680 et 1701" du Conseil de sécurité des Nations unies.

Pour rappel, la résolution 1701 a mis fin à la guerre menée par Israël contre le Liban en 2006. Les résolutions 1559 et 1680, adoptées respectivement en 2004 et 2006, prévoient "le désarmement de tous les groupes armés au Liban, afin que, conformément à la décision du gouvernement libanais du 27 juillet 2006, seul l’État libanais soit autorisé à détenir des armes et à exercer son autorité au Liban".

Pour Saydet el-Jabal, les appels à une application de l’intégralité de la résolution 1701 au sud du Litani – ce qui repousserait le Hezb vers le nord du Litani – "inquiètent certaines parties" qui estiment que "cela conduirait à un troc entre la sécurité d’Israël et une plus grande mainmise du Hezbollah sur le pouvoir politique au Liban". "C’est la raison pour laquelle nous avons toujours appelé à l’application de la (résolution) 1559", lit-on dans un communiqué publié par Saydet el-Jabal à l’issue de sa réunion hebdomadaire. "Les légalités libanaise et internationale sont indissociables, insiste le rassemblement. Il est inacceptable que le sud du Litani soit sous l’ombrelle de la légalité internationale, alors que le nord du Litani se trouve sous celle de Téhéran."

Affirmant que le Hezbollah est une faction iranienne et responsable de l’occupation du Liban par l’Iran, Saydet el-Jabal a estimé que "les députés ont le devoir de demander au Hezb de rendre ses armes à l’État libanais, en application des résolutions 1559 et 1701". À défaut, "Saydet el-Jabal fera assumer aux députés, au président du Parlement et au Premier ministre sortant la responsabilité des victimes qui tomberaient et de la destruction qui affecterait le Liban à cause de la politique iranienne du Hezbollah".

"Les Libanais rejettent la guerre et l’occupation, et se battront toujours pour l’indépendance, la liberté et la souveraineté du Liban", a conclu Saydet el-Jabal.