Le parti des Forces libanaises (FL) a déclaré, mercredi, que "les politiques opportunistes et personnelles de Gebran Bassil le mettent constamment dans une position qui entrave le parcours de l’État".

Ces propos interviennent en réaction au discours tenu, mardi, par le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil. Selon le communiqué, les FL ont considéré que M. Bassil "se heurte inévitablement aux parties qui s’opposent à la présence de milices armées en dehors de l’appareil étatique, condamnent les violations de la souveraineté et font face au clientélisme dans les nominations".

Par ailleurs, les FL ont nié l’affirmation selon laquelle elles auraient subi "une pression de la part de l’un des ambassadeurs pour soutenir la prolongation du mandat du chef de l’armée", le général Joseph Aoun, la qualifiant de mensongère.

En réponse à l’attaque de M. Bassil contre le chef de la Troupe et la prorogation de son mandat, les FL ont précisé qu’ils ont fait exception à leur refus de légiférer en période de vacance présidentielle en raison des circonstances exceptionnelles où "la sécurité du pays et de ses citoyens" est menacée.

En outre, le parti FL a rappelé qu’en situation de guerre, le commandant de l’armée demeure à son poste jusqu’à l’élection d’un nouveau président, lequel nomme un nouveau chef de la Troupe. Or, selon le texte, M. Bassil "fait fi" du facteur déterminant du front ouvert au Liban-Sud car il est l’œuvre de "son allié politique, le Hezbollah pro-iranien".

M. Bassil est le seul à s’opposer au maintien de Joseph Aoun à son poste, pour des considérations purement politiques inhérentes à ses propres intérêts. Il reste déterminé à présenter un recours en invalidation de toute décision qui serait prise dans ce sens par le Parlement ou en Conseil des ministres.