L’armée israélienne a élaboré des plans en vue d’une invasion terrestre du Liban-Sud, en dépit du risque d’une guerre d’envergure liée à ce genre d’opération, a rapporté le quotidien britannique, The Times, dans son édition de lundi. Les alliés occidentaux d’Israël l’ont exhorté à faire preuve de retenue, selon The Times.

L’opération vise à repousser les forces du Hezbollah dans le Sud du Liban jusqu’au nord du fleuve Litani, une ligne d’une importance symbolique pour les deux parties, a ajouté The Times. La raison principale est que les hommes politiques et les experts militaires israéliens ne peuvent accepter un cessez-le-feu clément avec le Hezbollah, à la suite du conflit en cours à Gaza, analyse le quotidien.

Environ 86.000 Israéliens ont fui la région frontalière avec le Liban depuis le début des affrontements, et un officier israélien de haut rang, cité par le Times, a laissé entendre que "beaucoup pourraient ne pas rentrer chez eux même si le cessez-le-feu entrait en vigueur".

"Ce qui s’est passé à Gaza ne peut être comparé à ce que le Hezbollah pourrait faire dans le Nord (d’Israël). La décision concernant une opération terrestre au-delà des frontières appartient au Premier ministre Netanyahou et à son cabinet de guerre", a confié un responsable militaire israélien au journal.

Par ailleurs, Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée israélienne, a souligné que "la situation ne peut pas revenir à ce qu’elle était avant le 7 octobre". Il a ajouté que l’armée israélienne était "préparée et augmentait son niveau de préparation" et que "le chef d’état-major de l’armée israélienne a approuvé les plans et les calendriers établis pour préparer l’armée".

De son côté, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré dimanche: "Si le Hezbollah monte d’un niveau, nous en monterons de cinq". Cette déclaration représente l’une des diverses menaces d’Israël adressées au Hezbollah, s’il venait à provoquer une guerre potentielle. L’armée israélienne perçoit l’évacuation des résidents civils de la zone frontalière "comme une forme de reddition au Hezbollah".

Les craintes initiales de voir le conflit s’étendre plus gravement à d’autres fronts ont été apaisées lorsque Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a déclaré que le groupe ne lancerait pas d’offensive majeure à moins d’être provoqué ou que le Hamas ne soit sur le point de subir une défaite écrasante, rappelle le quotidien.