À partir de l’année prochaine, la prison de Roumieh et les prisons des femmes de Baabda, Zahlé et Tripoli seront privées de vivres. En effet, les six entreprises qui livrent des denrées alimentaires à ces centres de détention ont annoncé qu’elles suspendront leurs services à partir du 31 décembre. En cause: un manque de fonds et des impayés.

Dans une note adressée mardi à la direction générale des Forces de sécurité intérieure, ces six entreprises ont expliqué que "l’entente pour assurer les denrées alimentaires" à ces prisons "arrive à expiration le 31 décembre, alors qu’aucun appel d’offres n’a été lancé". De plus, "le financement nécessaire n’est pas assuré", lit-on dans la note.

Les entreprises ont en outre précisé que "nombre de factures remontant à 2020, 2021 et 2022 restent impayées". À cela s’ajoutent "les factures de quatre mois de l’année 2022, ainsi que la modification des tarifs de trois mois de 2023".

"Le Conseil des ministres avait approuvé une avance sur le budget d’une valeur de 400 milliards de livres, que le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, avait demandé d’annuler, pour manque de fonds", ont rappelé les entreprises concernées, soulignant que cela retarde le paiement des sommes qui leur sont dues.