Le commandant en chef de la Finul, le général Aroldo Lázaro Sáenz, a estimé samedi que le risque d’une escalade majeure au Liban-Sud "persiste", soulignant que, simultanément, "le fait de contenir le conflit dans les zones proches de la Ligne bleue est un signe que les parties concernées (le Hezbollah et Israël) ne souhaitent pas une escalade".

"Cependant, il existe toujours un risque d’évaluation erronée et la Finul s’efforce d’éviter tout dérapage", a indiqué le général Lázaro dans une interview accordée à la Voix du Liban.

Il a exprimé, à cet égard, l’espoir que "les parties en conflit puissent trouver, en cette nouvelle année, un terrain d’entente pour mettre fin aux échanges de tirs et parvenir à une solution politique et diplomatique".

Dans ce contexte, selon le quotidien israélien Yediot Ahronot, l’émissaire américain Amos Hochstein devrait arriver au Liban au début de la nouvelle année pour essayer de parvenir à une entente sur une cessation des hostilités entre le Hezbollah et Israël.

Par ailleurs, en réponse à une question sur un éventuel amendement de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, le général Lázaro a expliqué que "tout changement dans cette résolution viendrait du Conseil de sécurité" de l’ONU. "D’ici là, la Finul continue d’exercer ses fonctions, de manière neutre, en vertu de la résolution 1701", a-t-il conclu.

Poursuite des hostilités

Sur le terrain, les échanges des tirs d’artillerie entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont repris samedi vers midi, cette dernière ayant bombardé une maison à Aïta el-Chaab, blessant une personne, selon les premières informations. Israël a aussi bombardé les villages de Teir Harfa, Jebine et Wadi Hamoul à Naqoura, ainsi que les périphéries de Kfar Kila.

Un drone israélien a par ailleurs ciblé une voiture civile, sur la route principale d’Aïta el-Chaab, sans faire de dégâts. Un autre drone a largué deux missiles sur le village de Marouahine.

Cela, alors que les avions de reconnaissance israéliens ont survolé le secteur ouest.

La matinée de samedi était marquée par un calme précaire, entrecoupé par le survol des régions de Naqoura, Tyr, et Bint Jbeil par des avions de reconnaissance de type MK.

De son côté, le Hezbollah a fait part de la mort de quatre de ses combattants. Il a aussi annoncé avoir ciblé un regroupement de soldats israéliens dans la forêt de Adasser.

Les sirènes d’alarmes ont aussi été activées dans le nord d’Israël à la suite de l’interception d’un drone en provenance du Liban.

Dans ce contexte, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré samedi que "80% des missiles tirés vendredi par le Hezbollah en direction d’Israël sont tombés en territoire libanais".

Notant que le Hezbollah "continue de prendre les Libanais en otages en solidarité avec le Hamas et pour le soutenir", M. Adraee a souligné, sur son compte X, qu’en représailles, Israël "continue de bombarder les positions du Hezbollah au Liban-Sud", notant que le déploiement  du parti pro-iranien au Liban-Sud "ne sera plus comme il l’était avant le 7 octobre", date à laquelle le Hamas a lancé son attaque contre Israël.

Dans ce cadre, le curé de la paroisse de Rmeich, le père Najib al-Amil, a indiqué à la Voix du Liban que deux rampes de lancement de missiles ont été retrouvées dans une oliveraie située entre des habitations, à la périphérie du village.

Il est à noter que l’armée israélienne avait étendu, durant la journée de vendredi, l’envergure de ses attaques, touchant la zone ouverte au nord du Litani. Les bombardements ont ainsi englobé la région s’étendant de Naqoura à l’ouest jusqu’à Aïtaroun à l’est.

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