Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a souligné "qu’il est normal que le Liban soit affecté par ce qui se passe à Gaza, mais que le degré d’impact (sur notre territoire), qu’il soit direct ou indirect, est tributaire des actions du Hezbollah" le long de la frontière sud du pays.

Dans une interview accordée à nos confrères de Houna Loubnan, le chef de FL a insisté sur l’importance d’appliquer la résolution 1701.

M. Geagea a, dans ce sens, fait part de sa désolation quant à "l’incapacité du gouvernement inexistant à assumer ses responsabilités, admettant lui-même cette incapacité en confiant cette tâche au Hezbollah".

Concernant les élections présidentielles, le leader de Meerab a estimé "qu’il est hors de question pour le camp de la Moumanaa (Hezbollah et ses alliés) d’élire un président de la République qui s’emploierait à appliquer la 1701 et à effectuer le traçage les frontières terrestres avec Israël" après la délimitation des frontières maritimes avec l’Etat hébreu en octobre 2022. M. Geagea a ainsi réitéré "le refus total de son parti de l’arrivée au pouvoir d’un chef de l’État sous la tutelle, voire proche de l’axe obstructionniste" car "nous avons déjà connu les résultats d’une telle expérience" en allusion au mandat présidentiel catastrophique de Michel Aoun. D’ailleurs, M. Geagea a indiqué que "tous les efforts internationaux concernant la présidence de la république sont actuellement en suspens, dans l’attente des développements de la guerre à Gaza".

Commentant l’assassinat du numéro deux du Hamas, Saleh el-Arouri, M. Geagea a rappelé qu’"Israël avait clairement annoncé qu’elle traquerait et tuerait tous les dirigeants de la milice palestinienne où qu’ils se trouvent" soulignant ainsi "qu’il est normal qu’en se logeant dans la banlieue sud de Beyrouth, il risquait sa vie". Quant à l’éventualité d’une réplique du Hezbollah tant promise par son secrétaire général, Hassan Nasrallah, M. Geagea a estimé "qu’il s’agit de propos en l’air répétés 100 fois" rappelant dans ce sens la réponse modeste de l’Iran à la suite de l’assassinat de Qassem Soleimani le 3 janvier 2020.

Dans cet ordre d’idée, le chef des FL a estimé que "l’Iran ne veut pas de guerre sur son territoire, mais utilise les pays satellitaires (Irak, Syrie, Liban, Yémen) pour asseoir son pouvoir régional et interne financièrement". Il a enfin souligné que "les actions de la formation milicienne au Liban Sud ne servent en rien la cause palestinienne que nous défendons depuis longtemps, mais visent à asseoir son pouvoir (le Hezb)". Et d’ajouter: "Tout le monde devrait coopérer pour que le peuple palestinien obtienne ses droits. Il est de notre intérêt national mais aussi régional que le peuple palestinien ait un État et puisse regagner sa terre".

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