Le leader des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a fermement rejeté, mardi, le projet présumé de l’axe de la Moumanaa, soutenu par l’Iran, d’utiliser la présidence comme monnaie d’échange dans les négociations avec les émissaires occidentaux.

"Nous rejetons l’élection, dans cette phase, d’un président symbolique qui ne possède pas les qualités requises pour le poste de président de la République, et qui ferait partie d’un arrangement régional", a déclaré M. Geagea dans un communiqué.

Il s’est dit intrigué par la façon dont l’axe de la Moumanaa entreprend "les négociations en cours avec les émissaires occidentaux, notamment les Américains, au sujet du redéploiement du Hezbollah au Liban-Sud". Dans ce cadre, M. Geagea a signalé que l’axe de la Moumanaa conclut toujours ses discussions par la phrase suivante: "Pour que ces questions soient résolues, il faut une solution interne concernant la présidence et le gouvernement". Selon lui, "cela implique que l’axe place la présidence et le prochain gouvernement dans le contexte des négociations en cours concernant sa présence (militaire) dans le Sud".

"Cette démarche est catégoriquement rejetée, car la présidence de la République n’est ni une cause perdue ni un prix pour satisfaire l’axe de la Moumanaa, ni un épilogue à n’importe quel accord", a lancé le leader des FL.

Il a ainsi souligné que la présidence au Liban est une "question indépendante qui n’est liée à aucun autre accord", ajoutant que "nous avons plus que jamais besoin d’un président de la République authentique, dont le souci serait d’organiser les affaires de la République libanaise et de se concentrer sur les intérêts du peuple libanais".