Le député Ghassan Hasbani, membre du bloc parlementaire de la République forte, a indiqué lundi dans une interview avec La voix de tout le Liban qu’"une trêve au Liban-Sud fait partie de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, mais ne constitue qu’une solution temporaire".

"Dans quelle mesure cela suffira-t-il à apaiser les tensions sur le terrain?", s’est-il interrogé.

Selon lui, rien n’empêche l’expansion de la guerre, "qui s’est déjà étendue au nord du Litani, surtout que les règles d’engagement qui prévalaient entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont été rompues". "La situation pourra devenir très grave si elle n’est pas rapidement contenue", a averti M. Hasbani.

Commentant les propos, dimanche, du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, selon lesquels l’ouverture du front sud renforcerait les cartes de négociation du Liban dans la délimitation de ses frontières avec Israël, M. Hasbani s’est demandé qui négocie au nom du Liban aujourd’hui en l’absence d’un président de la République et d’un gouvernement doté des pleins pouvoirs.

Insistant sur "la nécessité de renforcer les capacités internes du Liban pour le mettre à l’abri des tensions régionales", M. Hasbani a souligné "l’impératif d’élire un président de la République". Car, a-t-il expliqué, "en l’absence de ce dernier, le Liban officiel n’aura aucune chance d’adopter une position qui mettrait le pays à l’abri d’une guerre, lors des négociations (sur l’après Gaza) qui seraient alors menées par l’Iran via le Hezbollah".