Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé, mercredi, ne pas comprendre comment le gouvernement libanais a pu "déléguer la décision stratégique militaire et sécuritaire" au Hezbollah, mettant ainsi "le peuple libanais, les plus hautes autorités et les intérêts du pays en danger face aux menaces régionales et aux conflits ouverts entre toutes les parties". "J’aimerais que quelqu’un nous explique par quel droit et par quelle logique le Liban est impliqué dans ce conflit sanglant au Moyen-Orient", s’est-il aussi interrogé, dans un communiqué publié hier.

"Les forces politiques qui composent ce gouvernement, notamment ‘l’axe de la Résistance’, le Courant patriotique libre et certains indépendants, assument toutes la responsabilité de la situation dans laquelle le Liban se trouverait si le gouvernement sortant continue de reprendre à son compte la position de ‘l’axe de la résistance’ face aux guerres en cours au Moyen-Orient", a-t-il prévenu.

Il a relevé la "grande anxiété" des Libanais en raison de "l’escalade militaire qui se déplace de plus en plus (ces derniers jours) d’une région à une autre au Moyen-Orient", et ce, a-t-il poursuivi, "alors que l’Iran et ses proxys se battent d’un côté, et l’Amérique et Israël de l’autre".

Concernant la guerre qui se déroule depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza, le chef des Forces libanaises, a déploré "la logique du Liban, entraîné dans la guerre au moment où tous les pays arabes, du plus grand au plus petit, prennent leurs distances par rapport au conflit" en cours. M. Geagea a doublement regretté cette "logique", d’autant plus "que le Liban est actuellement le pays le plus petit et le plus pauvre en raison de sa crise financière, économique et politique actuelle".