La France souhaite éviter "l’escalade" à la frontière entre Israël et le Liban, a réitéré lundi le ministre français des Armées, Sebastien Lecornu,  à Tel Aviv, où il a rencontré des personnalités politiques, dont le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

"Quand on sonde les esprits, quand on sonde les cœurs, personne, ni à Tel-Aviv, ni à Jérusalem, ni à Beyrouth, ne souhaite la guerre. (…) Le véritable enjeu pour nous, c’est de faire en sorte que cette escalade, qui peut paraître inéluctable, n’arrive pas", a déclaré Sébastien Lecornu dans un entretien avec l’AFP.

La priorité, selon lui, c’est d’établir comment la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies "peut de nouveau être exécutée, comment on reprend des patrouilles, comment on est de nouveau dans un schéma d’observation et de déconfliction" afin "qu’une partie ne tire pas sur l’autre côté de la frontière et que l’autre côté (…) n’y riposte pas avec le risque d’escalade".

La résolution 1701 a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah, soutenu par l’axe irano-syrien, et Israël. Elle a consacré, en principe, la seule présence de l’armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) dans le sud du pays, entre la frontière et le fleuve Litani.

Le Liban s’est dit prêt à l’appliquer, à condition qu’Israël cesse ses attaques et se retire de secteurs revendiqués par Beyrouth. "Cela repose sur un engagement des deux parties", a insisté le ministre français, annonçant qu’il se rendrait "assez rapidement", une nouvelle fois, au Liban.

Beaucoup de populations civiles ont été évacuées de part et d’autre de la frontière, a-t-il relevé, estimant que leur protection "était un point important sur lequel il faut qu’on puisse avancer".

Environ 700 militaires français sont mobilisés dans le cadre de la Finul dans le sud du Liban. Paris soutient les forces armées libanaises (FAL) en leur fournissant notamment des médicaments, tandis que le Qatar et les États-Unis les ont ponctuellement aidés pour payer les salaires des militaires.

Dans le sud du Liban, les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah, qui affirme agir pour soutenir le Hamas, sont quasi-quotidiens depuis le début de la guerre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël dans la bande de Gaza, en octobre.

Le bilan des personnes tuées par Israël dans le sud du Liban a dépassé les 200 lundi, dont 147 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP. En Israël, les autorités ont annoncé la mort de neuf soldats et six civils.

E.Z avec AFP

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