Le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a réitéré l’engagement du Liban pour l’application des résolutions internationales, notamment la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. "Elle devrait être appliquée par les deux parties (libanaise et israélienne, NDLR), a-t-il insisté dans une interview accordée jeudi soir à la chaîne locale MTV. Nous soutenons tout ce qui protège le Liban."

Soulignant que "la guerre à Gaza ne peut plus se poursuivre", M. Maoulaoui a fait état de "plusieurs facteurs révélateurs d’une prochaine cessation des hostilités". Cela devrait se traduire également par "un arrêt des affrontements au Liban-Sud", entre le Hezbollah et Israël. Il a, dans ce sens, affirmé que le Premier ministre sortant, Najib Mikati, "effectue des réunions et des contacts pour éloigner le spectre de la guerre du Liban".

Se penchant sur le dossier de la présidentielle, M. Maoulaoui a souligné la "nécessité d’un consensus national". "Je n’ai pas été surpris par la position de l’ancien chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, (qui insiste sur une entente en vue d’un déblocage), puisque ce qu’il recherche, c’est l’élection d’un président et la protection de la scène locale".

On rappelle, à cet égard, que le Liban est sans président depuis le 31 octobre 2022, date de la fin du mandat de l’ancien chef de l’État, Michel Aoun.

En ce qui concerne le dossier des déplacés syriens, M. Maoulaoui a souligné qu’"il n’est pas possible que les deux millions de Syriens, présents au Liban et soutenus par les organisations internationales, soient tous en situation de détresse". Il a, dans ce contexte, rappelé que le Liban "n’est pas un pays d’asile, mais de transit", et qu’il n’avait pas ratifié la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés". M. Maoulaoui a appelé, dans ce contexte, à la mise en place d’un "plan de retour clair avec un calendrier bien précis". "Le Liban n’est pas à vendre", a-t-il conclu.