Le bureau politique des Kataëb a exprimé "son rejet total de cette tendance (adoptée par le tandem Amal-Hezbollah, notamment) à lier le sort du Liban au conflit en cours dans la région", exigeant dans ce cadre "l’application immédiate de la résolution 1701 du Conseil de sécurité par les deux parties" et surtout "l’arrêt de toute négociation sur la démarcation des frontières (terrestres) en l’absence d’un président de la République".

"Seul le président de la République est autorisé à négocier et à conclure des accords internationaux", a martelé le bureau politique du parti dans un communiqué publié mercredi au terme de sa réunion hebdomadaire. Il a ainsi souligné que "l’élection d’un chef de l’État restera une priorité absolue pour répondre aux revendications imminentes" des Libanais. Et de poursuivre: "Nous appelons également à l’application de la résolution 1559 afin de restaurer le monopole de l’usage légitime de la force par l’État et les forces légales afin de garantir la stabilité."

De plus, le bureau politique des Kataëb a fait part de son "rejet de la nouvelle manœuvre présidentielle" adoptée par le chef du Parlement, Nabih Berry, qui a récemment appelé à la tenue d’un dialogue traditionnel. Selon les Kataëb, "ce dialogue n’aboutira pas tant que le camp du Hezbollah s’accroche à la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, en défiant par la force la volonté de la majorité des Libanais".

Par ailleurs, le bureau politique du parti souverainiste a fustigé "la prolifération des milices aux dépens des forces légitimes, leur nombre dépassant désormais six, la dernière en date étant l’annonce du mouvement Amal de son implication" sur le front sud. Et d’ajouter: "Le président de la Chambre est censé être le gardien de la Constitution, de la légitimité et des institutions."

Il est à rappeler que le Conseil des évêques maronites a mis en garde, mercredi matin, "contre les tentatives actuelles, tant au niveau international que local, d’adopter une délimitation de la frontière terrestre libano-israélienne, en dehors des cadres légaux et institutionnels".