La commission de suivi des députés de l’opposition a affirmé que le chef du Parlement, Nabih Berry, "n’a pas de prérogatives constitutionnelles pour négocier au nom de l’État libanais, ce pouvoir étant réservé exclusivement au président de la République", en référence aux entretiens de M. Berry avec les émissaires internationaux.

Dans un communiqué publié mardi, la commission composée des blocs de l’Alliance du changement, du Renouveau, des Kataëb, de la République forte ainsi que du député Bilal Hcheimé ont réaffirmé leur refus de la mainmise du Hezbollah sur la prise de décision en matière de guerre et de paix. Ils ont fustigé le fait que le groupe pro-iranien détermine le destin des Libanais en contrôlant la sécurité et en négociant en leur nom, tout en excluant le rôle de l’État. Le Hezb "a créé un vide au niveau de la présidence et a soumis le gouvernement sortant, qui n’a pas la confiance du Parlement actuel, à sa volonté."

Le groupe parlementaire a aussi critiqué le gouvernement sortant qui a "transféré sa souveraineté à l’Iran, permettant à son ministre des Affaires étrangères de prendre des positions mettant le Liban en danger". Rappelons que le ministre iranien, Hossein Amir Abdollahian, avait affirmé depuis Beyrouth que "la sécurité du Liban relève de celle de l’Iran"

Dans le contexte des escalades militaires au Liban-Sud, les députés de l’opposition ont insisté pour que la communauté internationale oblige Israël à mettre fin à ses agressions contre le Liban, conformément à la résolution 1701. "La mise en œuvre effective des résolutions 1701, 1559 et 1680 ainsi que la délimitation des frontières terrestres" constituent la seule approche pour protéger le Liban.

Les députés ont aussi réaffirmé leur choix de Jihad Azour comme candidat à la présidence, malgré l’insistance de l’autre groupe (le tandem chiite) à imposer son choix (Sleiman Frangié).

Les députés de l’opposition entreprendront dans les prochains jours des mesures pour sortir le Liban de l’impasse actuelle. Leur priorité est de préserver le pays de la menace de guerre et de procéder à l’élection d’un nouveau président de la République, selon le texte du communiqué.