Le leader des Kataëb, Samy Gemayel, a salué vendredi toute initiative pouvant contribuer à relancer le dossier de la présidentielle, "à condition qu’elle ne conduise pas à se remettre aux mains de ceux qui tentent d’imposer un président de la République par le biais du blocage, des menaces et de la manipulation, dans le but de soumettre le Liban à l’axe obstructionniste ou à la volonté du Hezbollah".

M. Gemayel a tenu ces propos au terme de sa rencontre avec l’ambassadeur égyptien au Liban, Alaa Moussa, tenue à Bickfaya. Il a, dans ce cadre, affirmé sa position favorable à "toute initiative positive, équilibrée et juste, afin de rétablir le rôle des institutions et à renforcer la démocratie".

Le chef des Kataëb a alors insisté sur "la nécessité d’élire un président pour la République le plus rapidement possible", d’autant que certains "ne veulent pas que le Liban ait un président en ce moment", dans une allusion à peine voilée au Hezbollah.

Il a par ailleurs indiqué que M. Moussa a présenté des "idées de valeur", susceptibles de "contribuer à protéger le Liban et à le sortir de la vacance présidentielle actuelle".

De son côté, M. Moussa s’est montré optimiste quant aux conclusions de la réunion relatives à la présidentielle, déclarant avoir discuté aussi de "la situation dans la région et son impact sur le Liban".

"De tels entretiens doivent être réguliers, car c’est par le dialogue seul que nous parvenons à des consensus et des ententes", a conclu M. Moussa, confirmant ainsi l’approche annoncée par le Quintette, dont son pays est membre. Le groupe des Cinq, qui comprend aussi les États-Unis, la France, l’Arabie saoudite et le Qatar, mène des rencontres bilatérales avec les parties locales pour faire avancer le dossier de la présidentielle au Liban.