Au sixième jour de sa visite à Beyrouth, à l’occasion de la 19e commémoration de l’assassinat de son père, l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005, Saad Hariri a poursuivi ses rencontres dimanche par une visite au mufti de la République, Abdellatif Deriane, la plus haute autorité religieuse sunnite au Liban, qui l’a accueilli à Dar el-Fatwa.

Selon le bureau de presse de Dar el-Fatwa, cette rencontre a porté sur "la situation des musulmans sunnites et leur mobilisation" ainsi que sur "le renforcement de l’unité nationale entre les Libanais".

Durant cette réunion, le mufti Deriane a souligné que "Dar Al-Fatwa souhaitait que tous les Libanais, en particulier les musulmans, travaillent de concert pour sauver leur pays de l’effondrement et limiter le chaos qui prévaut" et "mettre ainsi en œuvre les espoirs et les aspirations des Libanais".

Pour le mufti Deriane, les Libanais continueront de souffrir tant que le pays passera "d’une crise à une autre", et ce, "jusqu’à ce qu’un président soit élu et qu’un gouvernement efficace et compétent soit formé, qui devra gagner la confiance des représentants du peuple" (députés).

Pour que le Liban puisse se relever, il s’agit d’assurer "coopération et solidarité entre toutes les composantes du pays, ainsi qu’une aide de ses frères (pays arabes) et amis", a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, le mufti a salué "les efforts entrepris par le groupe des Cinq (France, États-Unis, Arabie saoudite, Égypte et Qatar) qui s’efforce de débloquer la présidentielle. Des efforts louables, malgré toutes les difficultés auxquelles est confronté le Liban, dont ses divisions".