Le leader des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a affirmé que la situation au Liban-Sud se dirige "vers une escalade et le risque de guerre est très sérieux".

Lors d’un entretien accordé à un quotidien libanais, M. Geagea a avancé que, dès le départ, "personne n’aurait dû jouer avec les équilibres établis au Liban-Sud", en référence à la résolution onusienne 1701 qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël.

"D’autant que tous les affrontements en cours au Sud n’ont pas vraiment servi à venir en aide à Gaza", a-t-il poursuivi.

Dans ce cadre, le chef des FL a rappelé que le réel danger réside dans l’attitude "absente" de l’État libanais face au Hezbollah qui "prend des décisions en harmonie avec les intérêts stratégiques de l’Iran dans la région". Selon M. Geagea, c’est au gouvernement libanais "qu’incombe la responsabilité des dégâts que le pays subit" en raison des affrontements au Liban-Sud.

Interrogé sur sa position quant à l’initiative du bloc de la Modération nationale, ainsi que la proposition du chef du Parlement, Nabih Berry, de présider un dialogue en vue du déblocage de la présidentielle, le leader FL a expliqué la différence entre ces deux approches. Selon lui, la proposition de la Modération nationale est "logique" car "axée sur des concertations entre députés suivies d’une séance électorale ouverte". En revanche, celle de M. Berry constitue "une infraction à la Constitution", car elle conduirait à la mise en place d’une "table de dialogue où seraient discutées toutes les grandes échéances du pays", a-t-il précisé. Et M. Geagea d’ajouter: "Nous menons des concertations avec nos alliés, ce qui est normal. C’est la meilleure façon de s’entendre autour d’un président de la République".

En réponse à une question sur le "schisme" au sein de l’opposition à l’égard de la démarche de la Modération nationale, M. Geaga a affirmé que "les divergences de points de vue n’influent en rien sur la cohésion de ce groupe", déplorant le fait que "les médias optent toujours pour l’amplification".

Par ailleurs, il a affirmé que le camp souverainiste n’abandonnera pas l’option Jihad Azour tant que le camp obstructionniste restera attaché à son candidat, Sleiman Frangié. "C’est au moment où le camp adverse lâche son candidat que nous pourrons discuter du principe de la troisième voie", a-t-il conclu.

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