Alors que le Liban connaît une journée de deuil national à la suite du meurtre du coordinateur des Forces libanaises (FL) pour la région de Jbeil, Pascal Sleiman, tué par des voleurs de voitures présumés, les responsables politiques se sont empressés de réagir, à quelques heures des funérailles qui se tiendront aujourd’hui à 13 heures en la cathédrale Saint-Georges de Jbeil.

Pour la circonstance, l’ancien ministre libanais des Affaires sociales et actuel député des FL, Pierre Bou Assi, a écrit sur la plateforme X, s’adressant à son "ami": "Nous ne reculerons pas et ne baisserons pas les bras, jusqu’à ce que nous nous retrouvions."

De son côté, la députée Sethrida Geagea (FL), a confié aux forces de sécurité et au corps judiciaire la "mission de dévoiler la vérité sur le meurtre de Pascal Sleiman". Elle a, dans ce contexte, appelé tous les "députés et présidents de municipalités du Liban à suivre l’exemple du village de Bcharré, en ce qui concerne la régulation de la présence syrienne dans le pays". Elle a, en outre, sollicité tous les "responsables et ministres concernés à élaborer une feuille de route nationale pour limiter leur nombre, à contrôler les activités de contrebande à la frontière ainsi que les immigrations clandestines".

Pour sa part, le député Ghassan Hasbani, ancien vice-Premier ministre et membre du bloc parlementaire de la République forte, a déclaré: "L’affrontement se poursuit." Et d’ajouter: "Nous ne ferons pas nos adieux à Pascal, nous confierons plutôt son âme à Dieu."

La députée FL Ghada Ayoub a, elle, signalé: "À la veille du 49e anniversaire du déclenchement de la guerre civile libanaise, le 13 avril 1975, l’affrontement se poursuit jusqu’au dernier souffle afin de restaurer la souveraineté du Liban, la liberté de son peuple, et d’instaurer la justice et le respect de la Constitution."

Rendant hommage à Pascal Sleiman, Élias Stéphan, député FL, a écrit sur la plateforme X: "En ces temps difficiles, il y a ceux qui sacrifient leur vie pour la patrie. Aujourd’hui, nous faisons nos adieux à Pascal Sleiman, qui, du fait de sa mort, a redonné vie au Liban. Il est celui qui incitera les générations au sens du don et de la rédemption."

Regrettant le départ du cadre FL, l’ancien ministre et responsable des relations externes des FL, Richard Kouyoumjian, a écrit sur X: "Au revoir Pascal. Repose aux côtés des saints et dans la paix des martyrs".

Se prononçant sur le meurtre de Pascal Sleiman, le député du Courant patriotique libre (CPL), Ibrahim Kanaan, a insisté sur la "nécessité pour l’État libanais de se mobiliser pour sa dignité et celle de ses citoyens, de tenir pour responsables les meurtriers et les commanditaires du crime, de résoudre les problèmes aux frontières et d’œuvrer pour le retour des déplacés syriens dans leur pays".

Par ailleurs, l’avocat Élie Mahfoud, chef du Mouvement du changement, a considéré que "le Liban est devenu un foyer pour les milices et les gangs, une République où règne un chaos sans précédent. Le comble, c’est que celui qui dirige le pays nous menace, y applique les projets importés de l’étranger et que, soumis, l’État devient complice de cette manœuvre".