Le parquet national polonais a annoncé, mardi, avoir ouvert une enquête concernant Samer A., responsable de Orlen Trading Switzerland (OTS), filiale suisse du groupe pétrolier polonais Orlen, soupçonné de liens avec le Hezbollah. Cette annonce intervient au lendemain des publications de la presse polonaise l’accusant de contacts avec le Hezbollah, ce qu’il nie.

Selon les journalistes, Samer A., citoyen polonais d’origine libanaise, est devenu président d’OTS, créée en 2022, à la demande de l’ex-président de Orlen, Daniel Obajtek, malgré l’avis défavorable des services de sécurité du groupe.

Lundi, le Premier ministre Donald Tusk évoquait, lui aussi, sur X, de "possibles liens d’un ex-responsable de Orlen avec le Hezbollah".

Selon un rapport de Orlen publié la semaine dernière, OTS a perdu environ 1,5 milliard de zlotys (près de 350 millions d’euros) en commandant du pétrole, notamment au Vénézuéla, qui n’a jamais été livré. Cette somme a été dépensée "sans aucun contrôle", a indiqué à la presse le procureur national Dariusz Korneluk.

Samer A. avait déjà été soupçonné de commerce de pétrole iranien.

Orlen est accusé en Pologne d’avoir aidé le gouvernement nationaliste populiste précédent à financer des projets politiques et de nombreux postes onéreux.

Les lieux de séjour de Samer A. et Daniel Obajtek restent "inconnus actuellement", ce dernier étant pourtant cité parmi les candidats possibles du parti nationaliste PiS aux prochaines élections européennes.

Avec AFP