Le chef du Parlement, Nabih Berry, a affirmé, jeudi, que "le Liban ne souhaite pas la guerre" (avec Israël) et qu’il continue de "respecter les règles d’engagement". Il a réitéré l’attachement du pays à une application pleine de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies.

M. Berry, qui a reçu à Aïn el-Tiné la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président chypriote, Nikos Christodoulides, en visite à Beyrouth, a dénoncé les violations commises par Israël au Liban-Sud.

"Israël n’a rien épargné, agressant les civils, les médias, les zones agricoles et les ambulances, utilisant des armes internationalement interdites", a-t-il fustigé.

Dans ce cadre, le président de la Chambre a affirmé que le Liban était disposé à poursuivre les discussions concernant l’application de la 1701, "une fois que les efforts internationaux visant à mettre fin à l’agression contre Gaza auront abouti".

À cet égard, il a souligné l’importance du rôle de l’Unrwa, exhortant les pays ayant suspendu leur financement de l’organisation à reconsidérer leur décision en raison de l’importance du rôle qu’elle joue auprès des réfugiés palestiniens.

Pour rappel, plusieurs pays ont gelé leur aide à l’Unrwa, après qu’Israël a accusé une douzaine des employés de l’agence onusienne d’avoir participé à l’attaque du 7 octobre, menée par le Hamas. Certains pays ont annoncé récemment reprendre leur contribution.

En ce qui concerne le dossier des déplacés syriens, M. Berry a proposé la formation d’une commission conjointe entre le Liban et l’Union européenne, qui serait chargée de suivre les développements de la visite et des réunions tenues jeudi entre Mme Von der Leyen et M. Christodoulides, et les autorités libanaises – une proposition que la présidente de la Commission européenne a favorablement accueillie.