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Que se trame-t-il à Damour et à Naamé avec le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG)?

Depuis la fin des années 1970 jusqu’à aujourd’hui, des combattants affiliés au Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général qui soutient l’axe de la "résistance", se sont implantés dans les zones côtières du Chouf. Ils ont creusé d’immenses tunnels et réquisitionné de vastes terrains, allant de Damour à Naamé, et jusqu’à Baouarta au sud de Beyrouth. Ils ont ainsi empêché les propriétaires de ces terrains de les exploiter et d’en tirer profit, sous prétexte de sécuriser ces tunnels et autres installations.

Pendant des décennies, cette présence armée et ces tunnels sont demeurés intacts, malgré le dialogue parlementaire de 2006 qui avait approuvé le désarmement des Palestiniens en dehors des camps. Aucune autorité libanaise n’avait alors abordé cette question sérieusement. Bien que certains affirment que ces tunnels servaient de dépôts d’armes et de munitions pour d’autres groupes, leur valeur stratégique militaire reste à prouver.

Les habitants des localités côtières de Damour et de Naamé ont vivement contesté cette réalité, réclamant la restitution de leurs terres et appelant l’armée à intervenir. Les négociations entre l’armée libanaise et le FPLP-CG ont débuté il y a deux ans et demi, et ont récemment abouti à un accord exigeant la libération d’environ 196.000 mètres carrés de terrains.

L’armée libanaise a déjà entamé une opération de déminage de ces zones, éliminant les engins explosifs, roquettes et obus non explosés laissés lors des attaques israéliennes antérieures.

Selon les informations disponibles, l’armée, en collaboration avec l’organisation de déminage MAG, a jusqu’à présent déminé environ 16.000 mètres carrés. Les opérations se poursuivront jusqu’à ce que toute la zone libérée soit sécurisée et que les terres soient restituées à leurs propriétaires.

D’après ces mêmes informations, l’armée continuera à coopérer avec l’organisation palestinienne en vue de la libération de plus de terrains et du retrait définitif de cette dernière de cette zone, plus rien ne justifiant le maintien de sa présence. Il est à noter que le nombre d’éléments armés présents sur place ne dépasse pas 50, ceux-ci restant actuellement dans les tunnels en attendant la conclusion d’un accord sur leur statut au Liban.

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