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L’opposition se trouve dans une phase d’attente, pendant laquelle elle poursuit ses efforts, réclamant un cessez-le-feu dans le sud du Liban et l’élection d’un président de la République.

Selon des sources parlementaires au sein de l’opposition, la guerre en cours dans le sud du pays et sa potentielle expansion doivent impérativement faire l’objet d’un dialogue au sein du Parlement. C’est la raison pour laquelle les députés de l’opposition ont demandé la convocation d’une séance de la Chambre afin de débattre de cette question. En effet, comment le président de la Chambre, Nabih Berry, peut-il être conscient du danger d’élire un président de la République sans dialogue, tout en ignorant les risques d’entraîner le Liban dans une guerre initiée par le Hezbollah, qui a su la commencer, sans savoir pour autant quand et comment la terminer, s’interrogent ces mêmes sources.

À en croire ces dernières, l’opposition, bien que peu entendue par le tandem chiite, a toutefois mis toutes les parties prenantes face à leurs responsabilités concernant l’avenir de la situation et ses répercussions.

D’après ces sources, les forces qui s’opposent au Hezbollah doivent également composer avec d’autres factions qui se positionnent au centre, pour ainsi dire, telles que le Courant patriotique libre (CPL) et le Parti socialiste progressiste (PSP). En réalité, le CPL ne s’oppose pas véritablement aux actions du Hezbollah. Sa coordination avec l’opposition pour soutenir la candidature de Jihad Azour à la présidence de la République relève davantage d’un chantage exercé sur le Hezbollah plutôt que d’une véritable adhésion à cette candidature. De même, ses prétendus désaccords avec le Hezbollah concernant la guerre dans le sud du pays semblent motivés par le chantage et les efforts de Gebran Bassil de défendre ses propres intérêts personnels. En réalité, ces sources perçoivent le CPL comme un cheval de Troie du Hezbollah au sein de l’opposition, mais dont les positions, à l’emporte-pièce, sont principalement dictées par des intérêts personnels connus de tous.

Le PSP, quant à lui, adopte une politique de neutralité positive à l’égard du Hezbollah, le critiquant parfois, le louant à d’autres moments. Cette position ne profite en rien à l’opposition et met en évidence l’absence de cohésion dans ses rangs. Si le PSP avait été capable, dans ce contexte régional, de rejoindre l’opposition, il l’aurait fait. Mais, jusqu’à présent, il maintient une position intermédiaire, justifiant la rationalité de cette posture. En réalité, le PSP craint la confrontation et les conséquences qui pourraient en découler.