Le leader des Kataëb, Samy Gemayel, a souligné que "le salut du Liban passe par la résolution 1559 des Nations unies. Celle-ci accorde "le monopole des armes à l’armée libanaise" et exige "le désarmement des milices". Dans ce cadre, il a estimé que "si la résolution était appliquée, la résolution 1701 ne serait pas nécessaire".

"Tant que la 1559 n’est pas appliquée, la vie des Libanais restera en suspens pour une durée indéterminée", a insisté M. Gemayel, mercredi, lors d’un entretien télévisé.

"Si la résolution 1701 est mise en œuvre de manière partielle, le Liban restera pris en otage", a-t-il poursuivi, affirmant que "la 1559 est avantageuse pour le Liban, alors que la 1701 l’est pour Israël".

"Pour nous, l’essentiel est que les Libanais soient représentés à la table des négociations" de l’après-guerre de Gaza, a-t-il poursuivi. Dans ce cadre, il a souligné l’importance de "la présence d’un président de la République, qui sera chargé de défendre l’intérêt du Liban lors des négociations".

M. Gemayel a alors précisé que le Hezbollah "ne veut pas de président" parce qu’il "ne se soucie pas de l’intérêt du Liban".

Dans ce contexte, le leader des Kataeb a considéré que le front de soutien au Hamas, ouvert par le Hezbollah au Liban-Sud, n’a nullement été bénéfique pour Gaza. "L’objectif n’était pas de défendre Gaza ou les Palestiniens, mais de faire la propagande du projet de la résistance dans le monde islamique", a-t-il ajouté.

"Notre objectif est de construire un front d’opposition plus grand" pour contrer ce projet hégémonique du Hezbollah, a avancé M. Gemayel, estimant qu’un tel mouvement devrait être "intelligent" en exploitant "les points de force".