En raison du sit-in des militaires retraités et d’un défaut de quorum, le Conseil des ministres, qui devait se tenir aujourd’hui mardi à 9h, "a été reporté à une date ultérieure qui n’a pas encore été déterminée", a indiqué le secrétariat général du Conseil des ministres.

Mardi, dès les premières heures, des dizaines de militaires retraités ont commencé à se rassembler aux points qu’ils avaient préalablement identifiés, dont la place Riad el-Solh. Ils ont réussi à bloquer tous les axes routiers menant au Grand Sérail, ainsi que toutes les entrées pour empêcher l’arrivée des ministres et la tenue de la réunion ministérielle.

Un état de tension régnait aussi sur la place Riad el-Solh après que des militaires à la retraite ont tenté de franchir les barrières de fer et de s’approcher de la cour du Grand Sérail.

"Il n’y aura pas de session de cabinet aujourd’hui tant que les demandes des militaires à la retraite de vivre dans la dignité comme les autres secteurs ne seront pas satisfaites", a notamment déclaré le général de brigade à la retraite Georges Nader.

Ayant déjà mis en garde le Premier ministre sortant durant plusieurs manifestations précédentes, ils ont réitéré leur exigence d’obtenir une pension de retraite décente. Les militaires retraités estiment aussi qu’ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts avec des pensions de retraite qui ne dépassent pas les 220 dollars.

Seuls quatre ministres sortants ont pu contourner le blocage des rues et des pneus brulés, à savoir les ministres de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, des Télécommunications, Johnny Corm, de l’Industrie, George Bouchikian, et des Sports, George Kallas. Notons aussi que le président du Conseil, Najib Mikati, était arrivé un peu plus tôt au Grand Sérail.

Pour rappel, l’ordre du jour de la session qui devait se tenir comportait 61 points. Cette session devait être suivie de l’examen du projet de loi de finances pour 2025.