Lundi matin, la guerre psychologique israélienne contre de hauts responsables au Liban battait son plein. Tour à tour, les ministères libanais de la Culture, de l’Information et le fournisseur public de téléphonie fixe et d’Internet, Ogero, ont reçu des menaces imputées aux Israéliens.

Dans les faits, le bureau du ministre libanais sortant de la Culture, Mohammad Mortada, a reçu un appel d’une personne s’exprimant en arabe littéraire, qui l’a averti de quitter son bureau immédiatement sous prétexte qu’il faisait partie des cibles.

De son côté, le bureau du ministre libanais sortant de l’Information, Ziad Makari, a également reçu une menace vocale provenant d’un message automatisé, appelant à l’évacuation immédiate du bâtiment du ministère.

Dans une déclaration publiée par M. Makari, ce dernier a confirmé que ces menaces entraient "dans le cadre de la guerre psychologique. Il a aussi indiqué qu’un grand nombre de citoyens habitant Beyrouth et d’autres régions libanaises ont reçu des messages identiques (standardisés et aléatoires) sur le réseau de téléphonie fixe, les appelant à évacuer leur domicile".

Se voulant toutefois rassurant, le ministre sortant de l’Information a ajouté que "ces menaces n’entraveront pas le travail de ses équipes, qui se poursuivent normalement". M. Makari a aussi appelé les parties prenantes "à ne pas accorder, à cette affaire, plus d’importance qu’elle n’en mérite, estimant qu’elle est suivie de près par les autorités concernées".

Imad Kreidieh dément le piratage du réseau d’Ogero

À son tour, le directeur général d’Ogero, Imad Kreidieh, a fermement démenti les rumeurs selon lesquelles Israël aurait réussi à pirater le réseau de lignes fixes du pays au Liban-Sud.

Dans un entretien accordéa à Al-Nashra lundi, M. Kreidieh a précisé que le réseau Ogero ne peut pas recevoir d’appels provenant d’indicatifs israéliens.

"Si une communication passe par des indicatifs internationaux non israéliens, il ne s’agit pas d’une violation du système, mais plutôt d’un contournement des protocoles internationaux", a-t-il déclaré.

"Heureusement, nos serveurs sont anciens et difficiles à pénétrer", a-t-il ajouté, rassurant le public sur le fait que tout appel suspect doit être signalé aux autorités pour qu’une enquête soit menée.

Un peu plus tôt, un média avait rapporté que "l’armée israélienne était en train de pirater le réseau de téléphonie fixe d’Ogero dans le caza de Tyr, en appelant les citoyens pour les informer de la nécessité d’évacuer leurs maisons".

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