Le président du Parlement, Nabih Berry, aurait fléchi sur le dossier de la présidentielle, au vu de la tournure que prend la guerre menée par Israël actuellement contre le Hezbollah, décapité et amputé de son commandement.

Devant ses visiteurs, mercredi, M. Berry a fait savoir qu’il n’est plus attaché au dialogue qu’il posait, avec le Hezbollah, comme condition sine qua non pour la tenue de la présidentielle. C’est, du moins, ce qu’ont rapporté deux députés, le vice-président de la Chambre, Élias Bou Saab, et M. Sajih Attieh, membre du bloc de la Modération.

"Nous avons décelé une flexibilité chez M. Berry concernant la présidentielle, puisqu’il n’est plus attaché, comme avant, au dialogue, comme condition incontournable à l’élection d’un président", a déclaré M. Bou Saab, qui s’était rendu à Aïn el-Tiné, avec ses collègues qui, comme lui, étaient sortis du bloc parlementaire du Courant patriotique libre (CPL), Alain Aoun, Ibrahim Kanaan et Simon Abi Ramia mais aussi avec les parlementaires Michel Daher et Neemat Frem.

C’est pratiquement le même discours que M. Attieh a tenu après son entretien avec le président de la Chambre, auprès de qui il s’est rendu en compagnie des députés Ahmad Kheir, Abdelaziz Samad et Mohammad Sleiman (bloc de la Modération).

"M. Berry a souligné la nécessité d’élire un chef de l’État le plus vite possible et de séparer les deux dossiers de la présidentielle et de la guerre", a souligné M. Attieh.

Les parlementaires ont également mis en relief l’urgence d’un cessez-le-feu, conformément, notamment, aux dispositions de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.