Élias Hankache, député du parti Kataëb, a appelé les "responsables libanais à imposer un cessez-le-feu pour épargner au Liban et aux Libanais davantage de destruction". À l’issue d’une réunion qui s’est tenue vendredi au Grand Sérail entre une délégation du parti Kataëb et le Premier ministre sortant, Najib Mikati, il a insisté sur la nécessité de "remettre de l’ordre dans la vie politique au Liban", considérant que "l’élection présidentielle est la clé du redressement de l’État". Dans ce contexte, il a précisé que des efforts seront déployés en ce sens "avec les forces de l’opposition".

Concernant la question des déplacés, M. Hankache a souligné que le gouvernement est directement responsable de leur situation et doit leur assurer "des abris" ainsi que les ressources nécessaires.

Cette visite fait suite à une réunion tripartite, qui s’est tenue mercredi à Aïn el-Tiné, entre le Premier ministre sortant, Najib Mikati, le président de la Chambre, Nabih Berry, et l’ancien chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt. Les résultats de cette rencontre ont été présentés par le député de la Rencontre démocratique, Waël Bou Faour, mandaté par M. Joumblatt et l’actuel leader du PSP, Teymour Joumblatt, aux chefs des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, et des Kataëb, Sami Gemayel. Il s’agit d’une feuille de route tripartite visant à sauver le Liban de la crise actuelle.

Il convient de rappeler que, dans le contexte de guerre actuel, de nombreux appels ont été lancés ces derniers jours pour élire un président dans les plus brefs délais. Plusieurs députés se sont effectivement rendus le 1ᵉʳ octobre à Aïn el-Tiné pour demander à M. Berry d’ouvrir les portes du Parlement et de convoquer une séance électorale. Ces demandes interviennent alors que M. Mikati et M. Berry ont annoncé que le Liban était prêt à accepter toutes les conditions de la communauté internationale pour parvenir à un cessez-le-feu avec Israël.