L’amirale Lisa Franchetti est en passe de devenir la première femme à prendre la tête de la Marine américaine, après sa nomination par Joe Biden, vendredi 21 juillet. Néanmoins, cette nomination doit encore être approuvée par le Sénat, où les républicains pourraient faire barrage.

Joe Biden a nommé vendredi l’amirale Lisa Franchetti à la tête des opérations navales, le plus haut poste au sein de la Marine américaine qui, en cas de confirmation du Sénat, devrait être occupé pour la première fois par une femme.

A ce titre, elle siégera également à l’état-major interarmées, ce qui sera là aussi une première, aucune femme n’ayant jamais siégé au sein de la plus haute institution militaire des Etats-Unis.

La militaire est seulement " la seconde femme aux Etats-Unis à obtenir le rang d’amiral quatre étoiles ", a fait valoir le président Biden dans un communiqué, en saluant son parcours, elle qui a commandé un destroyer à missiles guidés, une escadrille de destroyers et deux groupes d’interventions de porte-avions.

La nomination de l’amirale Franchetti devra cependant être approuvée par le Sénat où, justement, une série de nominations de hauts responsables militaires et diplomatiques sont en rade en raison de blocages de sénateurs républicains.

C’est le cas par exemple, du commandant du corps des Marines et de dizaines d’autres postes militaires bloqués par le sénateur républicain Tommy Tuberville, qui s’oppose à une politique du Pentagone d’aide financière aux militaires devant voyager pour avorter.

Parmi les prérogatives du Sénat américain, figure l’approbation des nominations décidées par le président des Etats-Unis qu’elles soient ministérielles, militaires, diplomatiques ou judiciaires.

Les plus hauts responsables passent par des auditions en commission, mais nombre de ces nominations sont approuvées en vrac, sans vote. Un sénateur peut cependant la bloquer pour faire avancer telle ou telle cause.

Malo Pinatel, avec AFP