À Gaza, le système de santé est dans une situation critique. Douze hôpitaux et 32 cliniques ne sont plus fonctionnels pour soigner les milliers de blessés.

Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué que 12 hôpitaux et 30 cliniques ne peuvent plus secourir la population locale en raison des bombardements et de la pénurie de carburant. Cependant, le nombre de blessés augmente chaque jour. En outre, le ministère a fait état d’un total de 5 791 victimes à Gaza, dont 2 360 enfants, ainsi que 704 personnes supplémentaires ayant perdu la vie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le ministère de la Santé a dévoilé les conséquences de l’agression israélienne sur Gaza via son compte Facebook. Il  a souligné que les hôpitaux traitent les blessés avec des ressources minimales et que le personnel médical en est réduit à utiliser les lampes des téléphones portables. De même, comme le note l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les professionnels de la santé ont été contraints de pratiquer des opérations chirurgicales sans anesthésie et sans matériel chirurgical adéquat.

Ashraf Al-Qudra, porte-parole du ministère palestinien de la Santé, a déclaré : " Le système de santé a atteint le pire stade de son histoire ".

Le ministère a également appelé la communauté internationale à augmenter l’aide médicale et le ravitaillement en carburant et à dépêcher, en renfort, des délégations médicales spécialisées.

Les hôpitaux sont confrontés à un manque cruel de médicaments, de carburant et d’eau, non seulement pour les milliers de blessés cumulés depuis plus de deux semaines de combats entre les militants de Gaza et Israël, mais aussi pour les patients atteints d’affections chroniques, ainsi que les urgences routinières.

" Nous avons actuellement 120 nouveau-nés en couveuse, dont 70 sous ventilation mécanique, et c’est bien sûr ce qui nous préoccupe le plus ", a déclaré Jonathan Crickx, porte-parole de l’UNICEF. Dans le même temps, l’OMS a déclaré qu’environ 1 000 personnes ayant besoin de dialyse seraient également en danger si les groupes électrogènes s’arrêtaient de fonctionner.

Selon le Fonds des Nations Unies, près de 160 femmes accouchent chaque jour à Gaza. Un chiffre alarmant mais logique lorsqu’on estime à 50 000 le nombre de femmes enceintes au sein des 2,4 millions habitants de Gaza.

Maria Chami, avec AFP