Au terme du vingt-et-unième jour de la guerre entre Israël et le Hamas, le bilan humain continuait à stagner autour de 1.400 morts et 5.400 blessés pour l’Etat hébreu. En revanche, du côté Palestinien, celui-ci n’en finit pas d’augmenter de manière alarmante, avec 7.326 tués et plus de 19.000 antres blessés par les représailles israéliennes.

Voici les principaux points qu’il fallait retenir à l’issue de cette journée, tant au niveau de la situation en Israël et dans les territoires palestiniens, que sur le plan international.

Nouvelle incursion israélienne dans Gaza

Soutenue par des avions de chasse et des drones, l’armée israélienne a mené une nouvelle " incursion plus profonde " sur le territoire de la bande de Gaza, dans la nuit de jeudi à vendredi, selon son porte-parole.

Il s’agit de la seconde opération de ce genre en deux jours, tandis que des dizaines de milliers de soldats israéliens sont déployés le long de la frontière de Gaza, en vue d’une offensive terrestre contre le Hamas.

Incident en Egypte

Six personnes ont été blessées quand un drone s’est abattu tôt vendredi sur la ville égyptienne de Taba, frontalière d’Israël.

" Un drone non identifié s’est écrasé vendredi aux abords d’un bâtiment adjacent à l’hôpital de Taba, faisant six blessés légers ", a indiqué dans la journée le porte-parole de l’armée égyptienne.

Des témoins avaient confirmé à l’AFP que le projectile s’était abattu sur une annexe d’un hôpital dans cette ville de la mer Rouge, située à la pointe nord-est du Sinaï et où se trouve un poste-frontière vers Israël.

Riposte américaine au groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie

Au niveau régional, les États-Unis ont mené des frappes jeudi contre deux installations utilisées par les Gardiens de la révolution iraniens et des  " groupes affiliés  " dans l’est de la Syrie, selon le Pentagone.

Ces frappes sont menées en représailles d’au moins 16 attaques de drones et de missiles (12 en Irak et quatre en Syrie) depuis le début du mois. Si le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin, a déclaré que " ces frappes d’autodéfense bien ciblées (…) sont séparées et distinctes du conflit en cours entre Israël et le Hamas, et ne constituent pas un changement dans notre approche ", elles signifie néanmoins une nouvelle escalade dans les tensions face au régime des mollahs.

Appels à une trêve et à un cessez-le-feu

Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi à une  " trêve humanitaire  " dans la guerre entre Israël et le Hamas pour  " organiser la protection  " des populations civiles dans la bande de Gaza, lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

De son côté, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a alerté le même jour sur le fait que " Sans un changement fondamental, la population de Gaza va subir une avalanche sans précédent de souffrances humaines ".

Plus tard dans la soirée, l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé à une large majorité une  " trêve humanitaire immédiate " , au moment où l’armée israélienne a annoncé  " étendre  " ses opérations terrestres dans la bande de Gaza.

La résolution non contraignante, fustigée par Israël et les Etats-Unis qui ont dénoncé l’absence de mention du Hamas, a recueilli sous les applaudissements 120 votes pour, 14 contre, et 45 abstentions, sur les 193 membres de l’ONU.

Situation catastrophique à Gaza

Face à l’intensification des bombardements et au blocus imposé par Israël, les infrastructures de santé de la bande de Gaza sont sous pression extrême. Un tiers des 35 hôpitaux de la région ont cessé de fonctionner en raison des attaques ou du manque de carburant.

Le système de santé gazaoui, déjà fragilisé par un blocus de plus de 16 ans, est en état d’effondrement.

Avec plus de 90 % des médicaments épuisés, certains médecins se voient contraints de pratiquer des interventions sans anesthésie. Les chirurgiens, quant à eux, sont parfois réduits à opérer en utilisant la lumière de leurs téléphones portables.

Dans le sud de Gaza, des milliers de personnes se regroupent désormais dans des camps, comme à Khan Younès, pour recevoir un peu de l’aide humanitaire récemment arrivée sur le territoire. Mais les ressources sont faibles et beaucoup ne peuvent en bénéficier.

Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, le manque de nourriture, d’eau et d’hygiène pourrait provoquer une nouvelle catastrophe humanitaire.

Sanctions américaines contre le Hamas et l’Iran

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une seconde salve de sanctions économiques visant des responsables du Hamas, mais aussi des Gardiens de la révolution iraniens, ainsi que leurs réseaux financiers, trois semaines après le début de la guerre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël.

Ces sanctions ciblent  " des actifs supplémentaires dans le portefeuille d’investissement du Hamas et des individus qui facilitent le contournement des sanctions par les entreprises affiliées au Hamas " , a indiqué le département américain du Trésor dans un communiqué.

Washington précise avoir également imposé des sanctions à l’encontre d’ " un responsable du Hamas en Iran et des membres des Gardiens de la révolution " , l’armée idéologique du régime iranien.

Offensive terrestre israélienne

L’armée israélienne a annoncé  " étendre  " ses opérations terrestres dans la soirée du vendredi 27 octobre, par l’intermédiaire de son porte-paroles. En préparation de cette nouvelle phase, les forces aériennes de l’Etat hébreu ont bombardé le nord de l’enclave avec une intensité  " significative " .

Le Croissant rouge palestinien a annoncé sur X (anciennement Twitter) avoir  " perdu le contact avec son centre opérationnel et toutes (ses) équipes dans la bande de Gaza, à cause de la coupure des communications hertziennes et cellulaires et d’internet par les autorités israéliennes " .

NetBlocks, le service de surveillance de l’accès à internet, a fait état d’un  " effondrement de la connectivité dans la bande de Gaza " .