Une trêve humanitaire de quatre jours, négociée par le Qatar avec les États-Unis et l’Égypte, a été annoncée pour la bande de Gaza. L’accord prévoit la libération progressive d’au moins 50 otages en échange de 150 prisonniers palestiniens, avec la possibilité de prolongation. Malgré cela, Israël a affirmé que la guerre se poursuivrait pour éliminer le Hamas, tandis que l’ONU a souligné que " beaucoup reste à faire " pour résoudre la situation.

Alors que la bande de Gaza est toujours visée par des bombardements israéliens mercredi, plusieurs médias ont annoncé que la trêve entrerait en vigueur jeudi à 08H00 GMT. Cependant, le porte-parole de l’armée israélienne a déclaré qu’il ne savait pas " quand le cessez-le-feu entrera en vigueur ".

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que " c’est le Qatar qui annoncera le début du cessez-le-feu humanitaire ". Sullivan a déclaré qu’il n’y avait pas de calendrier précis pour que l’accord entre en vigueur, mais que les États-Unis prévoyaient une cessation des hostilités dans les 24 heures.

Le Qatar, l’un des médiateurs de l’accord avec les Etats-Unis et l’Egypte, a annoncé avant l’aube qu’une " pause humanitaire " serait annoncée " dans les prochaines 24 heures " et durerait " quatre jours, avec possibilité de prolongation ".

Un responsable du Hamas a dit à l’AFP s’attendre à ce " qu’un premier échange de 10 otages contre 30 prisonniers soit réalisé dès jeudi ".

Le gouvernement israélien a dit avoir approuvé cet accord qui porte sur la libération d’au moins 50 otages, des femmes et des enfants, évoquant une " accalmie dans les combats " pendant quatre jours.

En Israël, la principale association de familles d’otages s’est déclarée " heureuse " de l’annonce d’une " libération partielle ", mais dit ne pas savoir pour l’instant " qui sera libéré et quand ".

Détaillant les modalités de l’accord, le porte-parole des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al-Ansari, a indiqué que " chaque jour, un certain nombre d’otages seront libérés, et ce nombre devrait atteindre 50 au 4e jour " de trêve. L’accord ne prévoit pas la libération de militaires enlevés.

Israël a diffusé une liste de 300 prisonniers palestiniens susceptibles d’être relâchés (33 femmes, 123 adolescents de moins de 18 ans, et 144 jeunes d’environ 18 ans). Parmi eux figurent 49 membres du Hamas.

Selon les autorités israéliennes, 50 otages devraient être libérés en échange de 150 prisonniers palestiniens, pendant cette trêve. D’autres échanges pourraient intervenir dans le cadre d’une extension de la trêve, avec un total de 100 otages pour 300 prisonniers palestiniens.

Au Vatican, le pape François a reçu séparément des proches d’otages et des Palestiniens ayant de la famille à Gaza. Il a mis en garde contre " une montagne de morts " dans cette guerre.

La pause humanitaire permettra en outre l’entrée d’un " plus grand nombre de convois humanitaires et d’aides, y compris du carburant ", a indiqué le Qatar.

Quelque 200 à 300 camions d’aides entreront dans Gaza, dont huit avec du carburant et du gaz, a précisé un cadre du Hamas, Taher al-Nounou.

Le président palestinien Mamhmoud Abbas, comme ses homologues égyptien Abdel Fattah al-Sissi et américain Joe Biden ont salué l’accord conclu, alors que l’ONU, tout en le qualifiant de " pas important ", a estimé que " beaucoup reste à faire ".

Cette trêve limitée est " insuffisante " pour faire entrer l’aide nécessaire et " ce n’est certainement pas assez en terme de droits humains ", ont souligné plusieurs ONG internationales, réclamant un cessez-le-feu.

Malgré l’accord, Israël a affirmé que la guerre se poursuivrait pour " éliminer le Hamas et garantir qu’il n’y ait plus aucune menace (…) depuis Gaza ".

Mercredi, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur Gaza, où elle mène en outre depuis le 27 octobre une offensive terrestre.

Selon la défense civile, plus de 30 personnes ont été tuées après des frappes sur des maisons d’une zone résidentielle dans le nord de Gaza.

La guerre fait aussi craindre une escalade régionale impliquant le Hezbollah libanais à la frontière nord d’Israël et les rebelles Houthis du Yémen à sa frontière sud. L’armée israélienne a affirmé mercredi avoir intercepté un " missile de croisière " lancé vers le sud du pays, sans préciser sa provenance.

Avec AFP

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