L’armée israélienne s’est retirée vendredi de l’hôpital al-Chifa de Gaza, au premier jour d’une trêve entre Israël et le Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien, a rapporté le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

Contactée par l’AFP, l’armée n’a pas commenté dans l’immédiat.

Au premier jour des raids israéliens sur l’hôpital, 2.300 patients, blessés, soignants et déplacés s’y trouvaient selon l’ONU. Au gré des évacuations, " environ 100 patients et soignants sont encore à al-Chifa ", a rapporté Christian Lindmeier, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ils sont désormais dans un établissement " dont le principal générateur a été détruit, de même que de nombreux bâtiments, esplanades et murs ", selon le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Qidreh.

" Nous travaillons à plus d’évacuations d’hôpitaux ", a de son côté ajouté M. Lindmeier alors que les opérations israéliennes se sont concentrées ces derniers jours sur un autre hôpital du nord de la bande de Gaza, l’hôpital indonésien.

Le dernier convoi en date avait quitté al-Chifa avec " 73 malades et blessés graves, 18 patients dialysés, 26 patients hémi- ou paraplégiques, huit malades chroniques, deux en besoin urgent de soins et 19 patients en fauteuil roulant ", a précisé l’OMS.

Jeudi, l’armée israélienne, qui accuse le Hamas d’utiliser les hôpitaux de Gaza à des fins militaires –ce qu’il dément–, avait arrêté le directeur de l’établissement, le docteur Mohammed Abou Salmiya.

L’armée israélienne a annoncé avoir trouvé un tunnel " utilisé pour du terrorisme " sous al-Chifa. Elle a aussi diffusé des images de vidéosurveillance prouvant, selon son porte-parole, que des otages y avaient été détenus. Le Hamas a répondu qu’ils y avaient été amenés pour des soins.

Jeudi soir, c’est l’hôpital indonésien qui était " violemment bombardé ", selon Ashraf al-Qidreh.

Avec AFP