Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, et celui de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, ont appelé lundi à l’instauration d’une trêve durable dans la bande de Gaza en vue d’avancer vers "une solution politique" au conflit.

Cette trêve entre Israël et le Hamas, qui s’achève mardi à 7h (5h GMT), est un "premier pas important", mais "il faut faire beaucoup plus", a dit M. Borrell au début d’une réunion, à Barcelone, de l’Union pour la Méditerranée (UpM). Centrée exclusivement sur le conflit entre Israël et le Hamas, cette réunion se tient sans représentant de l’État hébreu. Une "absence" que M. Borrell a dit "regretter", assurant qu’Israël avait "sa place" dans ce forum dont sont également membres la Jordanie, le Liban et la Turquie.

La trêve doit "être prolongée" et "devenir durable pour permettre d’œuvrer à une solution politique (…) qui puisse nous permettre de briser le cycle de la violence, une bonne fois pour toutes", a ajouté M. Borrell. Selon lui, "il n’y aura pas de paix ni de sécurité pour Israël sans État palestinien".

Même son de cloche du côté de Riyad al-Maliki. "Il n’y a pas d’autre solution que d’en finir avec la guerre (…), d’arriver à un cessez-le-feu et de travailler à sa prolongation afin qu’il devienne permanent, a-t-il déclaré, en espagnol. Nous devons arrêter de compter les cadavres."

"Nous avons une opportunité aujourd’hui" et "nous travaillons tous pour que cette trêve soit prolongée un, deux ou trois jours", a ajouté M. Maliki, mettant l’accent sur la nécessité de cette prolongation "afin de sauver des vies innocentes".

Détaillant les "fondements" nécessaires, selon lui, à la construction de la paix, il a cité "le retour de l’Autorité palestinienne à Gaza", où le Hamas est au pouvoir depuis 2007, ou le rejet "de la recolonisation de Gaza par Israël".

L’Iran, également, a appelé à prolonger la trêve.

L’accord ayant permis cette trêve prévoit l’entrée d’aide humanitaire à Gaza depuis l’Égypte, ainsi que la libération de 50 otages et de 150 prisonniers palestiniens détenus en Israël. Une disposition de cet accord permet sa reconduction pour libérer quotidiennement une dizaine d’otages entre les mains du Hamas, en échange de la libération d’une trentaine de prisonniers palestiniens.

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