Israël a annoncé l’ouverture temporaire d’un point de passage sur sa frontière à Kerem Shalom, dans un but humanitaire, vendredi 15 décembre. Le but est de décongestionner celui de Rafah, situé en Egypte.

Israël a annoncé vendredi avoir approuvé " temporairement " l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza par un de ses points de passage, afin de décongestionner celui de Rafah entre le territoire palestinien et l’Egypte.

" Le cabinet a temporairement approuvé le déchargement de camions du côté gazaoui du point de passage de Kerem Shalom plutôt que de les renvoyer vers Rafah ", a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

" La décision du cabinet précise que seule l’aide humanitaire en provenance d’Egypte sera livrée à Gaza de cette façon ", a-t-il ajouté.

Israël avait annoncé en début de semaine la mise en place d’un point supplémentaire d’inspection de l’aide humanitaire ensuite renvoyée vers Rafah, affirmant que cela permettrait de " doubler " la quantité d’assistance entrant dans le territoire palestinien pilonné par l’armée israélienne.

L’annonce du bureau de M. Netanyahu intervient alors que le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan a rencontré des hauts responsables israéliens et palestiniens en Israël et en Cisjordanie occupée.

Dans un communiqué, M. Sullivan a salué " une étape importante " et indiqué qu' "il s’agissait d’un sujet important de discussion durant (sa) visite en Israël ces deux derniers jours ".

" Les Etats-Unis restent déterminés à étendre et soutenir le flux d’aide humanitaire entrant à Gaza ", d’après cette source.

" Les Etats-Unis se sont engagés à payer pour améliorer le point de passage de Rafah dès que possible pour permettre le transfert d’aide humanitaire seulement par Rafah après les contrôles israéliens ", a précisé le communiqué du bureau de M. Netanyahu.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également salué cette annonce, mais a demandé à ce que l’aide puisse " aller de partout ", " pas seulement dans le sud de Gaza mais aussi dans le nord de Gaza ".

La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre par le Hamas islamiste sur le sol israélien, qui a fait environ 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités.

En réponse, Israël a promis de " détruire " le mouvement islamiste et mène depuis des bombardements incessants sur la bande de Gaza sous son contrôle, qui ont fait plus de 18.800 morts selon le ministère de la Santé du Hamas, dont de nombreux enfants et adolescents.